31 mai 2011

Le Complexe du Castor

Walter, père de famille, plonge dans la dépression. Rejeté par une femme aimante mais à bout, écarté par un fils qui compte désespérément les similitudes qu'il partage avec lui, Walter sombre... lorsqu'il « rencontre » une marionnette de castor dans une poubelle. La peluche deviendra son double, une seconde personnalité qui l'aide bientôt à se remettre debout.
C'est le scénario assez improbable du nouveau film de Jodie Foster, quinze ans après avoir signé Petit homme et Week-end en famille. L'actrice oscarisée des Accusés s'accompagne d'un Mel Gibson boudé d'Hollywood, avec un rôle pas si innocent...
Le Complexe du castor est réussi dans ses intentions : chronique familiale piochant généreusement dans la légèreté, le film de Jodie Foster, certifié tout public, ne se boude pas. Le scénario s'articule essentiellement autour du père, à la conquête d'un renouveau privé et professionnel, et du fils, lycéen populaire qui se sent bientôt moins sûr de lui face une fille dont il tombe amoureux. Le personnage de la mère semble étrangement mis à l'écart. Foster ne se valorise jamais et donne surtout la part belle aux deux personnages père/fils, la mère de famille se faisant le ciment des deux briques qui se rapprochent. Cette humilité de mise en scène confère à ce Complexe du castor un charme singulier et immanquablement sincère. Cependant, aussi bienveillante soit-elle, Jodie Foster reste timide en tant que réalisatrice : si la direction d'acteur est réglée (Gibson et le talentueux Anton Yelchin d'Alpha Dog sont bons), visuellement le tout manque d'épaisseur et de singularité. Convenue, la réalisation n'étonne jamais, ne fait que convaincre. Le film ne fera pas distinction pour Foster, d'autant que le scénario est écrit indépendamment.
Sans surprise donc, Le Complexe du castor enchaîne les bons sentiments, mais sans tomber véritablement dans le pahos redouté, la retenue des protagonistes faisant foi d'une certaine attention à la cohérence émotionnelle de l'ensemble. D'un Walter malade bientôt victime de sa propre guérison à un fils à la peine silencieuse, Jodie Foster brasse divers thèmes comme l'acceptation de soi, la culpabilité, le sentiment amoureux... avec beaucoup d'humanité mais finalement peu de risques.
Le Complexe du Castor fait partie de ces films légers qui rassemblent et tuent la solitude tout en restant, quant à eux, assez seuls parmi un genre de cinéma surexploité et parfois beaucoup plus pertinent qu'ici. Reste à se contenter de son sourire, unique cashback de l'heure et demie monnayée.


Réalisé par Jodie Foster
Avec Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin
Film américain | Durée : 1h31
Date de sortie en France : 25 Mai 2011

24 mai 2011

Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence

Après trois volets au franc succès, Disney a sans surprise programmé une seconde trilogie de sa saga Pirates des Caraïbes. Si Gore Verbinski laisse place à Rob Marshall à la réalisation et que Keira Knightley et Orlando Bloom prennent leur envol au profit de Penélope Cruz, l'équipe reste globalement au complet. Scénaristes, décors, musique, effets spéciaux... et surtout pour Johnny Depp - qui a bataillé pour faire de ce Jack Sparrow le pirate atypique qu'il souhaitait - le spectacle peut être relancé !
Si l'enthousiasme est bien au rendez-vous, il faut tout de même avouer que les 2h20 de l'entertainment hollywoodien laisse largement le temps de refroidir la machinerie... Cette Fontaine de Jouvence ne donnera en effet pas une seconde jeunesse à la saga, déjà bien essoufflée après un troisième volet gavant. Sans être foncièrement pessimiste (ah là là là, ce cynisme !), l'humour reste bien de mise. Johnny Depp campe toujours comme un gant ce pirate opportuniste, sans cesse décalé mais pourtant lucide, accro aux femmes, au rhum et son maudit Black Pearl. Ce protagoniste singulier fait toute l'originalité du film, car le brodage aux alentours ne se distinguent qu'en peu de choses de ses autres blockbusters voisins. Rythme hétérogène dosé, séquences d'action spectaculaires, musique d'orchestre vitaminée : le spectacle est au rendez-vous et saura ravir les friands des opus précédents.
Mais à bien y regarder, Pirates des Caraïbes 4 semble se suffire de sa réputation par une paresse qui néglige la nouveauté au profit d'un scénario « englobeur » et sans réel relief. Les deux méchants Barbe Noire et Barbossa sont ici l'un contre l'autre, mais ont un peu perdu de leur superbe. Il n'y a en fait aucun côté du mal qui problématise une intrigue finalement pauvrement linéaire et sans enjeux. Sparrow, pourtant maitre dans la manipulation, est ici réduit au sentimental déchu, qui suit le troupeau pour sauver sa peau. Le comble revient aux Espagnols, que les scénaristes zappent pendant tout le film, pour les faire revenir à la toute fin bien qu'ils n'y apparaissent pas plus utiles qu'absents. Enfin, en terme d'inutilité fumeuse, la romance entre le catholique et la sirène (baptisée Syrena, la trouvaille qui tue) fait aussi une belle concurrence. Reste une Penélope Cruz plutôt rafraichissante qui vient griser la liste noire. Ce quatrième volet a ainsi perdu la tension dramatique qui dynamisait les précédents , tout en se complaisant dans l'univers visuel décevant du troisième. Fini le soleil des Caraïbes, l'obscurité qui rendait le dernier film esthétiquement fadasse est repris ici, en pire. Dommage !
Bref, si les clients fidèles ne devraient certainement pas renoncer à la nouvelle version du produit, les spectateurs plus téméraires, eux, sont en droit d'imposer la nuance : Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence se laisse consommer sans distinction comme un divertissement candide, quoi qu'un peu léger et doctoral.


Réalisé par Rob Marshall
Avec Johnny Depp, Penélope Cruz, Geoffrey Rush
Film américain | Durée : 2h20
Date de sortie en France : 18 Mai 2011

Cría Cuervos

Ana, 9 ans, vit dans une bulle fantasmée. Dans la grande maison madrilène de sa tante, la petite fille n'a plus aucun repère depuis la mort de sa mère, éteinte par chagrin, la faute à un père militaire absent et exécrable. Lorsque ce dernier décède à son tour, elle est persuadée d'être la cause de sa mort. Malgré cela, Ana continue d'occuper ses vacances à jouer avec ses deux sœurs, passer du temps avec sa grand-mère... et faire apparaître sa mère de son esprit. Stricte et peu maternelle, bientôt, l'envie de tuer sa tante la hante.
Cría Cuervos, prix du Jury à Cannes en 1976, est le cinquième film du réalisateur espagnol Carlos Saura. Avant de s'intéresser à la musique et la danse dans ses films, le cinéaste s'est avant tout fait le maître de l'allégorie politique : sa lutte contre le franquisme à travers les symboles (Le Jardin des délices, Anna et les loups) vient bientôt croiser celle de l'enfance. Cette rencontre thématique provoque Cría Cuervos, sans doute l'un de ses plus beaux films, et l'un des plus beaux films sur l'enfance aussi.
Figées dans le temps, les photographies du générique cristallisent un présent décédé. Visage aux traits fins, deux grands yeux noirs écarquillés de mystère, Ana ressort déjà plein d'énigme. Cet enfant appartient au passé, un peu comme sa grand mère inerte dont seuls les souvenirs imagés la font tenir par évasion. La petite fille est synonyme de jeunesse, la grand-mère de génération vécue. Mais les deux figures sont d'égal à égal immobiles dans un présent qui semble ne plus leur appartenir. La franquisme suinte le film de Saura. Ana est, comme sa mère, victime de cette figure militaire froide et insensible, plus apte à apprécier la poitrine généreuse de la bonne que l'amour d'une mère et de trois filles. Climat de terreur intime. Cette grand-mère est pareillement l'image de ce peuple usé et vieillit. Dans ce décentrement narratif (cette famille décousue agit comme le microcosme d'une société tout entière), la mise en scène obscure et amorale de la jeune protagoniste n'en devient que plus pertinente.
Mais au-delà de l'envergure sociale, Cría Cuervos est également un vrai film sur l'enfance. Hantée, Ana reçoit chaque émotion comme un coup de poignard, ce qui suscite alors chez elle des interrogations trop complexes pour être lues pleinement. Sa plongée dans un passé incessant devient alors une bouée de secours. Saura filme ces nombreuses séquences de fantasme (ou de flashbacks) avec le même esthétisme cadré que le reste. Ainsi, passé, présent, réalité et rêveries nostalgiques se confondent et se mélangent dans ce drame tant naturaliste que bucolique, ceci pour marquer d'autant plus l'esprit du spectateur perdu, du moins autant qu'Ana.
Cría Cuervos s'indigne d'une jeunesse bafouée, qui reproduit dans un réalisme cruel les affrontements de leurs parents défunts, qui souhaite la mort comme cette mère délaissée la souhaitait dans des cris de souffrance. Évitant tout discours prolixe, Carlos Saura parvient à dépeindre avec génie les tourments qu'inflige un monde adulte malade à ses propres enfants, comme oubliant la fragilité de leur sensibilité. Là où Alfred de Musset écrivait dans La Confession d'un enfant du siècle « Qu'importe de quoi parlent les lèvres, lorsqu'on écoute les cœurs se répondre. », Carlos Saura offre l'image des yeux ronds d'Ana Torrent, la contine musicale Porque te vas... Le tout pour un même chef d'œuvre intemporel, tourné vers les étoiles qui ne s'éteignent jamais.


Réalisé par Carlos Saura
Avec Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Conchita Perez
Film espagnol | Durée : 1h52
Date de sortie en France : 03 Juin 1976

20 mai 2011

Le Gamin au vélo

Cyril, un enfant de 12 ans, cherche obstinément à retrouver son père disparu. Laissé dans un foyer, il n'accepte l'idée qu'il ait pu s'envoler, sans le lui dire, et surtout sans lui avoir redonné son vélo. La route de l'enfant croise alors celle de Samantha, une femme qui décide de le prendre son son aile les week-ends.
Le Gamin au vélo est certainement l'un des plus beaux films des frères Dardenne, assurément leur plus tendre et leur plus sensible. Leur œuvre n'en compatit pourtant pas de cohérence : la mise en scène s'ancre toujours dans cette même mouvance de chronique sociale, la caméra épaule suivant sans distance son jeune protagoniste, ici sous un ciel d'été qui perce tant bien que mal les immeubles du quartier. Ce jeune Cyril c'est évidemment une projection du bébé trainé en poussette dans L'Enfant, la mobylette de La Promesse laissant place à un vélo. Quoi qu'il en soit, il y a toujours eu dans le cinéma des frères belges une sincérité frappante, moins dirigé vers un naturalisme obstiné que vers la recherche des sentiments les plus violents, les plus simples car les plus quotidiens. Ce Gamin au vélo est bien empreint de toutes ces qualités qui offrent à ce film touchant des émotions de belle envolée.
Sans cesse dans la fuite constante, ce jeune Jean-Pierre Léaud du 21ème siècle frappe rapidement de sa spontanéité de jeu, si précieuse et délicate chez les enfants. En suivant la fugue de l'enfant, dès l'exposition, Jean-Pierre et Luc Dardenne donnent à leur film des airs de quête identitaire. Cette quête, tendue sur le fil fragile de cet amour éperdu du fils pour son père, prend une dimension sentimentale à la rencontre de Samantha, interprétée par une Cécile de France bouleversante. Ce personnage féminin, aux vertues magnifiques d'anodinité, serait la marraine de cœur du conte si le film en était un. Les frères Dardenne semblent continuellement effacer leur caméra au profit de leurs acteurs, tout en ne l'éloignant jamais vraiment. Le spectateur est ainsi sans cesse complice du point de vue adopté, particulièrement celui de Cyril, cet enfant vulnérable et perdu, pour lequel l'identification s'épouse aussi doucement qu'une caresse. Une des plus belles séquences est sans doute celle de la révélation du père, le spectateur suivant d'abord l'un, puis l'autre personnage, avant l'affrontement ultime cruel de brièveté.
Avec Le Gamin au vélo, les frères Dardenne confirment que les plus belles émotions sont les plus simples, à l'image d'une des dernières images du film où l'enfant souhaite grimper sur le plus grand vélo pour aller plus vite. Si la part de noirceur n'est pas épargnée du propos (l'abus de faiblesse, les représailles) et que quelques ratures gâchent un peu l'écriture à l'image des frappes de musique ou certaines situations téléphonées, ce plaidoyer contre les étapes grillées de l'enfance fait sans conteste de ce film un joli bijou chromé.


Réalisé par Jean-Pierre et Luc Dardenne
Avec Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier
Film français, belge, italien | Durée : 1h27
Date de sortie en France : 18 Mai 2011

16 mai 2011

The Tree of Life

Le retour de Terrence Malick ne s'est une nouvelle fois pas fait dans la discrétion. Images promotionnelles au compte goutte mais d'une beauté hypnotisante, deux stars hollywoodiennes imprimées sur l'affiche... et surtout ce réalisateur anonyme, véritable personnage en soit, qui a depuis le début pris le partie de se taire au profit de l'interprétation, et d'un certain mystère bien évidemment. Révélé au milieu des années 70 avec La Balade sauvage, puis Les Moissons du ciel, Terrence Malick a toujours nourri une sorte de mystification autour de son cinéma singulier, narrativement mis à mal et tourné vers des thèmes proches de la philosophie. The Tree of Life a germé dans l'esprit du cinéaste dès les années 80. Mais ce projet, appelé à l'époque Q, ne voyant pas le jour, Malick disparu de la surface du globe pour ne revenir que vingt ans plus tard avec La Ligne rouge, un film de guerre au casting étoilé et au budget faramineux qui restera son œuvre la plus reconnue. Ainsi, après Le Nouveau monde en 2006, Malick est enfin parvenu à monter ce projet, certainement le plus ambitieux de sa carrière de cinéaste.
The Tree of Life reprend les mêmes thématiques que se films précédents, même cette fois-ci il les laisse dominer comme des électrons libres. Au cœur du noyau, ce protagoniste, Jack. Enfant, il grandit en voyant venir au monde ses deux petits frères. Éduqués par un père violent et une mère d'une tendresse oxymore, les questions tourmentent son esprit naïf. Haine, amour, tentation, peur... Quarante ans plus tard, ces émotions sont restées toujours aussi intactes et violentes au souvenir de la perte d'un de ses frères. Muet, mise en scène d'un élément déclencheur dramatique, le film impose dès son exposition une absence, une mort soudaine encore inconnue. The Tree of Life se construit autour d'un vide, au fond d'un puits de questionnements énigmatiques sur notre vie et notre propre conscience humaine. Frère, père, mère... Les appellations sonnent comme des vers en fugue du poème cinématographique. L'injustice, l'éphémère, l'oubli, tant de tortures de l'esprit qui viennent remplir ce film périlleux, qui tend plus vers l'expérience sensitive que vers la fiction de cinéma.
Malick pousse en effet les limites de la narration à des degrés qui en laisseront assurément beaucoup plus d'un de marbre. Sans vraiment se comprendre dans une ligne directrice évidente, The Tree of Life se pense librement. Car au travers de ces images subliminales magnifiques, de cette structure aux allures complexes qui varient présent et passé jusqu'au Bing Bang de l'univers, il y a avant tout cette incitation à trouver ce qu'il y a de beau dans ce spectacle animé. Mouvante comme le flottement incessant de la caméra, la mise en scène n'explicite rien, propose tout. Le cinéaste semble lui-même chercher cette grâce espérée de ses protagonistes avec une humilité bouleversante, présentant un monde qui réfléchit entièrement sur lui-même comme un unique être, éternellement ignorant sur le pourquoi de son existence. L'homme, cette petite branche de l'arbre, n'avait rarement semblé aussi fragile et à sa place dans ce cosmos qui n'appartient à personne. Et au cinéma d'en proposer une approche radicale, baignée d'intelligence, qui n'est toutefois pas sans justifier l'extrême ambition pragmatique de cette œuvre décidément troublante, et difficile d'accès.


Réalisé par Terrence Malick
Avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn
Film britannique, indien | Durée : 2h18
Date de sortie en France : 17 Mai 2011

13 mai 2011

De l'eau pour les éléphants

1930, grande dépression, États-Unis. Étudiant en école vétérinaire, Jacob est promis à un bel avenir. Mais au décès de ses parents, le jeune homme perd tout, et commence à errer sans espoir. Par hasard, son chemin croise celui en fer d'un train de cirque, l'une des plus grandes compagnies de l'époque. Il est embauché mais tombe bientôt amoureux de Marlène, la jeune femme intouchable d'August, un patron aussi violent qu'imprévisible.
Adapté du roman de Sara Gruen, De l'eau pour les éléphants est une vraie romance de printemps, sous fond du siècle passé et de tragédie shakespearienne. Après les possédés dans Constantine et les zombies dans Je suis une légende, autant dire qu'avec cette bluette Francis Lawrence semble se calmer un tant soit peu. L'essai n'est en fin de compte ni regrettable ni extraordinaire. Le film reste honnête dans ses intentions et ses promesses, sans toutefois surprendre ou oser, au profit d'un divertissement qui se veut avant tout populaire.
Image soignée mais vois off narrative agaçante, De l'eau pour les éléphants commence comme il se termine. Naïf et narratif à l'excès, malgré son beau minois, Robert Pattinson ne suffit pas à combler les archétypes de ce conte de fée que l'on ne connait que trop pour pouvoir véritablement apprécier. Protagoniste victime au début, écroulé par le ciel, puis victorieux du mal (et de la femelle)... On connait la chanson. Tourné très nettement vers le classique efficace et un peu lourdingue, vous vous tromperez de programme en souhaitant voir autre chose de ce que vous en attendez déjà.
En fait, De l'eau pour les éléphants est ce genre de film qui s'apprécie en mea culpa. Car si le scénario est téléphoné avec quatre kilomètres de câble d'avance, il faut avouer que les yeux pétillent parfois devant ce spectacle idéalisé, romantiquement manichéen et tragiquement élégant. L'univers du cirque, assez peu exploité au cinéma, prend ici une bonne place : un théâtre dans le théâtre du monde, celui des apparences dans lequel s'enfouissent bientôt les deux jeunes amants traqués. Le travail du chef décorateur Jack Fist (David Lynch, Terrence Malick) est remarquable : la mise en scène carte postale se greffe assez joliment à la reconstitution d'époque et propose parfois de jolis moments oniriques (la montée du chapiteau, la découverte de l'éléphant). Mais le plus bel atout du film reste son personnage crapuleux, interprété par un Cristoph Walz génial (bien qu'il semble ne pas avoir quitté le plateau d'Inglourious Basterds), sur lequel s'appuie la meilleure séquence du film lorsqu'August oblige dans une cruauté quasi féline la femme infidèle et son amant à jouer théâtralement la vérité de leur relation. Reese Witherspoon, cela étant, semble avoir du mal à donner une réelle profondeur à son personnage, tandis que le séduisant Pattinson fait sa part de travail, de façon beaucoup plus convaincante qu'en vampire frigide. Séduisant, même si le conformisme de la bonne recette vient aigrir le goût, De l'eau pour les éléphants est la guimauve que l'on attendait : une sucrerie pâteuse... que l'on déguste discrètement. Alors chut !


Réalisé par Francis Lawrence
Avec Reese Witherspoon, Robert Pattinson, Christoph Waltz
Film américain, français | Durée : 1h55
Date de sortie en France : 04 Mai 2011

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