Walter, père de famille, plonge dans la dépression. Rejeté par une femme aimante mais à bout, écarté par un fils qui compte désespérément les similitudes qu'il partage avec lui, Walter sombre... lorsqu'il « rencontre » une marionnette de castor dans une poubelle. La peluche deviendra son double, une seconde personnalité qui l'aide bientôt à se remettre debout.
C'est le scénario assez improbable du nouveau film de Jodie Foster, quinze ans après avoir signé Petit homme et Week-end en famille. L'actrice oscarisée des Accusés s'accompagne d'un Mel Gibson boudé d'Hollywood, avec un rôle pas si innocent...
Le Complexe du castor est réussi dans ses intentions : chronique familiale piochant généreusement dans la légèreté, le film de Jodie Foster, certifié tout public, ne se boude pas. Le scénario s'articule essentiellement autour du père, à la conquête d'un renouveau privé et professionnel, et du fils, lycéen populaire qui se sent bientôt moins sûr de lui face une fille dont il tombe amoureux. Le personnage de la mère semble étrangement mis à l'écart. Foster ne se valorise jamais et donne surtout la part belle aux deux personnages père/fils, la mère de famille se faisant le ciment des deux briques qui se rapprochent. Cette humilité de mise en scène confère à ce Complexe du castor un charme singulier et immanquablement sincère. Cependant, aussi bienveillante soit-elle, Jodie Foster reste timide en tant que réalisatrice : si la direction d'acteur est réglée (Gibson et le talentueux Anton Yelchin d'Alpha Dog sont bons), visuellement le tout manque d'épaisseur et de singularité. Convenue, la réalisation n'étonne jamais, ne fait que convaincre. Le film ne fera pas distinction pour Foster, d'autant que le scénario est écrit indépendamment.
Sans surprise donc, Le Complexe du castor enchaîne les bons sentiments, mais sans tomber véritablement dans le pahos redouté, la retenue des protagonistes faisant foi d'une certaine attention à la cohérence émotionnelle de l'ensemble. D'un Walter malade bientôt victime de sa propre guérison à un fils à la peine silencieuse, Jodie Foster brasse divers thèmes comme l'acceptation de soi, la culpabilité, le sentiment amoureux... avec beaucoup d'humanité mais finalement peu de risques.
Le Complexe du Castor fait partie de ces films légers qui rassemblent et tuent la solitude tout en restant, quant à eux, assez seuls parmi un genre de cinéma surexploité et parfois beaucoup plus pertinent qu'ici. Reste à se contenter de son sourire, unique cashback de l'heure et demie monnayée.
Réalisé par Jodie Foster
Avec Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin
Film américain | Durée : 1h31
Date de sortie en France : 25 Mai 2011
C'est le scénario assez improbable du nouveau film de Jodie Foster, quinze ans après avoir signé Petit homme et Week-end en famille. L'actrice oscarisée des Accusés s'accompagne d'un Mel Gibson boudé d'Hollywood, avec un rôle pas si innocent...
Le Complexe du castor est réussi dans ses intentions : chronique familiale piochant généreusement dans la légèreté, le film de Jodie Foster, certifié tout public, ne se boude pas. Le scénario s'articule essentiellement autour du père, à la conquête d'un renouveau privé et professionnel, et du fils, lycéen populaire qui se sent bientôt moins sûr de lui face une fille dont il tombe amoureux. Le personnage de la mère semble étrangement mis à l'écart. Foster ne se valorise jamais et donne surtout la part belle aux deux personnages père/fils, la mère de famille se faisant le ciment des deux briques qui se rapprochent. Cette humilité de mise en scène confère à ce Complexe du castor un charme singulier et immanquablement sincère. Cependant, aussi bienveillante soit-elle, Jodie Foster reste timide en tant que réalisatrice : si la direction d'acteur est réglée (Gibson et le talentueux Anton Yelchin d'Alpha Dog sont bons), visuellement le tout manque d'épaisseur et de singularité. Convenue, la réalisation n'étonne jamais, ne fait que convaincre. Le film ne fera pas distinction pour Foster, d'autant que le scénario est écrit indépendamment.
Sans surprise donc, Le Complexe du castor enchaîne les bons sentiments, mais sans tomber véritablement dans le pahos redouté, la retenue des protagonistes faisant foi d'une certaine attention à la cohérence émotionnelle de l'ensemble. D'un Walter malade bientôt victime de sa propre guérison à un fils à la peine silencieuse, Jodie Foster brasse divers thèmes comme l'acceptation de soi, la culpabilité, le sentiment amoureux... avec beaucoup d'humanité mais finalement peu de risques.
Le Complexe du Castor fait partie de ces films légers qui rassemblent et tuent la solitude tout en restant, quant à eux, assez seuls parmi un genre de cinéma surexploité et parfois beaucoup plus pertinent qu'ici. Reste à se contenter de son sourire, unique cashback de l'heure et demie monnayée.
Réalisé par Jodie Foster
Avec Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin
Film américain | Durée : 1h31
Date de sortie en France : 25 Mai 2011