tag:blogger.com,1999:blog-39454476820351151592024-03-13T04:23:06.937+01:00Le Cinéma de Jérémy [clôturé]Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.comBlogger153125tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-22247615105509004782012-06-06T16:09:00.002+02:002012-06-06T16:09:25.253+02:00Fin du blog perso : rendez-vous sur CINEMAG !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheCEV5nOcNwfSY3w0ObdB9trl7jJic4thModTpm04JhxCi4NLbHkOYtjJqibc9tr_FbzakwLJOyuMu3gtyMlONLnmFRB4GvqYxbHuvwv0DHxLslMlnG-gomu1ERI-Ehd1jaW_jvLFQysA/s1600/logo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheCEV5nOcNwfSY3w0ObdB9trl7jJic4thModTpm04JhxCi4NLbHkOYtjJqibc9tr_FbzakwLJOyuMu3gtyMlONLnmFRB4GvqYxbHuvwv0DHxLslMlnG-gomu1ERI-Ehd1jaW_jvLFQysA/s320/logo.jpg" width="320" /></a></div>
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Fini l'aventure perso du blog, on se retrouve désormais sur <b><a href="http://www.lecinemag.fr/">Cinémag</a></b>, une revue collective sur le cinéma !<br />
Merci à vous tous, visiteurs, en espérant vous retrouver sur notre nouvelle revue !Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-12832888747532245772012-03-21T00:25:00.003+01:002012-03-21T00:41:26.521+01:0038 témoins<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img715.imageshack.us/img715/9135/137rp.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 267px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img715.imageshack.us/img715/9135/137rp.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>En voilà du jeune cinéma français ! Une semaine avant les prometteurs <span style="font-style:italic;">Adieux à la reine</span> de Benoit Jacquot, Lucas Belvaux adapte le livre de David Decoin <span style="font-style: italic;">(Est-ce ainsi que les femmes meurent ?</span>). Après <span style="font-style: italic;">Rapt</span>, le réalisateur se penche une nouvelle fois sur un fait divers, l'écrivain Decoin s'inspirant lui-même d'une tragédie s'étant déroulée aux États-Unis. Transposée au Havre - ville décidément atypique sur les écrans français ces derniers temps après <span style="font-style: italic;">La Fée</span> ou <span style="font-style: italic;">Le Havre</span> - cette histoire sombre de réalisme articule ce polar aux faux airs de mélodrame : en pleine nuit, une jeune femme se fait poignarder dans la rue de plusieurs coups de couteaux. Malgré l'atrocité du crime, personne n'a rien vu, rien entendu. Ni même Pierre (Yvan Attal) qui rassure alors sa femme Louise (Sophie Quinton) fraichement revenue de Chine. Mais bientôt, Pierre, discret de nature, ne peut plus contenir son mensonge : il a entendu les horribles hurlements, d'ailleurs tout le monde les a entendu, et - comme tout le monde - il n'a rien fait non plus, rien, pas même donner un coup de téléphone. Sa vie s'arrête car il se sent lâche et honteux. Il est le premier des 38 témoins à avouer la vérité, et à provoquer bientôt le procès au tribunal de tous les autres pour non assistance à personne en danger.<br />On ne ressort pas indemne de <span style="font-style: italic;">38 témoins</span> : le film est une véritable réussite dans la considération de son spectateur, trente-neuvième témoin malgré lui, qui se retrouve alors face à ce sombre théâtre à la catharsis redoutable : qu'aurais-je fait en pareille situation ? Suis-je moi même un lâche ?<br />Le film de Belvaux offre un regard plein de justesse et de nuances sur nos sociétés modernes. Individualiste jusqu'à la faute morale, comment en arrive-t-on à se mentir à soi-même ? Inspiré du <span style="font-style: italic;">Falkenau </span>de Samuell Fuller, ici le génocide juif se minimalise dans cette intrigue criminelle : apeurés d'être impliqués et dans un soucis d'auto-protection nombriliste,<span style="font-style: italic;"> 38 témoins </span>questionne admirablement les citoyens que nous sommes tous.<br />La grande prouesse de Belvaux est ici de ne pas se plier à la figure du protagoniste vertueux. Pierre, formidablement joué par Yvan Attal, n'est pas un héros, seulement le plus courageux des lâches : <span style="font-style: italic;">J'ai avoué car la peur des représailles m'aurait hanté à vie</span>. Ou autrement dit, je fait ça seulement pour moi, ni pour les autres ni pour la victime. Il n'est jamais question de rédemption, seulement de culpabilité. Dans ce Havre grisé, au ralentit dans son port bruyant, <span style="font-style: italic;">38 témoins </span>évacue de fait toute l'enquête policière. C'est l'humain le vrai cœur du film, le plus sombre et plus masqué derrière son identité civilisée.<br />Dommage que la théâtralité parfois abusive des dialogues, ou le mélodrame convenu de la relation amoureuse déséquilibre l'ensemble. Car tout le reste de ce film miroir bourdonne encore dans la tête, à l'image de cette sublime et effroyable séquence de reconstitution ; preuve solide de la maturité du cinéma de Belvaux qui, en montrant le pouvoir de la fiction à révéler la vérité, n'a pas finit de comprendre le cinéma et d'en exploiter ses richesses les plus secrètes.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img269.imageshack.us/img269/6419/138ka.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img269.imageshack.us/img269/6419/138ka.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Lucas Belvaux</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Yvan Attal</span>, <span style="font-weight: bold;">Sophie Quinton</span>, <span style="font-weight: bold;">Nicole Garcia</span><br />Film français | Durée : 1h44<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">14 Mars 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-82891591437528466452012-03-05T00:50:00.003+01:002012-03-05T01:17:05.751+01:00Bellflower<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img11.imageshack.us/img11/175/135ghm.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 291px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img11.imageshack.us/img11/175/135ghm.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img638.imageshack.us/img638/2775/51222613.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img638.imageshack.us/img638/2775/51222613.png" alt="" border="0" /></a>Nouveau phénomène indé des Etats-Unis, <span style="font-style: italic;">Bellflower</span> est promis à un bel avenir. Le film est beau, parfois laid, cruel mais sans cesse attachant : c'est une pépite inattendue qui fait la nique aux grands studios et donne l'envie de croire encore à un cinéma d'auto-entrepreneur.<br />Financé au compte-goutte par ses propres interprètes, le film d'Evan Glodell est un pari véritablement réussi. Intriguant et passionnant de bout en bout, <span style="font-style: italic;">Bellflower</span> se nourrit de façon évidente des road-movies des années 70. <span style="font-style: italic;">Easy Rider</span>, <span style="font-style: italic;">Vanishing Point</span>, <span style="font-style: italic;">Macadam à deux voies</span>... La perte des illusions de mai 68 et le désir profond de rompre avec un cinéma classique avaient vu naître des chefs d'œuvre du cinéma indépendant. Dans le film d'Evan Glodell, on y retrouve la même lenteur, la même quête insouciante de liberté, et en contre-partie la même tragédie du départ impossible. Quatre décennies plus tard, rien ne semble avoir réellement changé.<br />Dans une ambiance apocalyptique à la <span style="font-style: italic;">Mad Max</span>, Evan Glodell signe sur tous les points (jeu, scénario, réalisation, montage, production) un film déroutant qui frôle de part en part la dérive dans laquelle tanguent ses personnages. Consommant leur quotidien dans la bière et leurs délires paranoïaques sur un chaos divinatoire, c'est à leur propre apocalypse que Woodrow et Aiden se préparent. Les personnages, comme le film, sont déconnectés de tout. Leur fantasme : cette voiture Medusa, cracheuse de feu, qui les guideront vers la domination du monde. Il y a du Araki dans cette manière de toucher une jeunesse en dérive (ici matérialisée par la dépression amoureuse du protagoniste) et parfois même du Lynch dans la manipulation du récit. Dans un amateurisme technique parfois extrême, Evan Glodell ne cesse pourtant d'être pertinent, de multiplier les pistes de réflexion, sans pour autant écarter son film d'une bonne appréciation. Car la mise en scène en ressort fabuleuse, frôlant souvent une avant-garde dans sa manière de mélanger tous les styles. Le film est autant un bluette amoureuse qu'un road-movie contemporain qui s'égare même dans le western revisité (la photographie, le duel à la batte de baseball). Mais qu'importent les références : à l'origine même du projet, Glodell a commencé à écrire le film pour exorciser sa propre déception amoureuse. Il y a bien une volonté palpable de parler de soi, de sa génération, de ses déboires ; une volonté pareille à celle des jeunes cinéastes de la Nouvelle Vague qui, à leur époque, n'avaient de cesse de se faire témoins par le cinéma.<br />La beauté de <span style="font-style: italic;">Bellflower</span> est d'en avoir naïvement, même inconsciemment, la même force. Ce teen-movie à la <span style="font-style: italic;">Mad Max</span> financé entre potes devient alors soudainement un véritable film de témoignage sur une jeunesse bouillonnante, perdue, lumineuse, au désir profond de brûler les conventions du passé (cette Milly's Shit qu'il faut faire disparaître, mais comment ?). Une jeunesse à l'image de ce cinéma instable, obsédé par l'impondérable et la nécessité de se mettre en scène. Le grand coup de cœur de ce début d'année.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img205.imageshack.us/img205/3882/136uaf.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img205.imageshack.us/img205/3882/136uaf.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Evan Glodell</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Evan Glodell</span>, <span style="font-weight: bold;">Jessie Wiseman</span>, <span style="font-weight: bold;">Tyler Dawson</span><br />Film américain | Durée : 1h46<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">21 Mars 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-62573767417102573772012-03-04T14:52:00.010+01:002012-03-05T18:48:56.675+01:00[jeu] De quel film est tiré cette photo ? #2Vous connaissez le principe : trouver le titre du film dont l'image ci-dessous est tirée.<br />Le premier à trouver la bonne réponse totalise un point. Et on se retrouve chaque dimanche pour un nouveau tour. Prêt ? :)<br /><br />Voici le photogramme que je vous invite à identifier...<br /><br /><div style="text-align: right;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img252.imageshack.us/img252/5998/jeu02.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 500px; height: 383px;" src="http://img252.imageshack.us/img252/5998/jeu02.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-style: italic;"><br /></span><div style="text-align: left;">Edit du 05/03 à 23h00 :<span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);"> La réponse n'a toujours pas été trouvée ! </span><br />Résumé des indices :<br />- Ce n'est pas <span style="font-style: italic;">Casablanca,</span> <span style="font-style: italic;">M le Maudit</span>, <span style="font-style: italic;">L'Assassin habite au 21</span>, ou <span style="font-style: italic;">Hôtel du nord.</span><br />- C'est un film français.<br />- Il s'agit de Jean Gabin.<br />- Ce n'est pas <span style="font-style: italic;">Quai des brumes</span>...<br /><div style="text-align: center;">~<br /></div><div style="text-align: center;">Edit du 05/03 à 18h30<span style="font-weight: bold;"> </span>: <span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 102, 0);">La réponse a été trouvée par <span style="font-size:180%;">Cyril</span> !</span><br /></div><br />Il s'agit en effet de <span style="font-size:130%;"><span style="font-style: italic;">Pépé le moko</span> </span>de Julien Duvivier (1937)<br />La séquence de fin dans laquelle Pépé s'échappe de sa casbah d'Alger pour rejoindre le port : une séquence assez fantaisiste dans laquelle Jean Gabin court face à un écran qui reflète le décor en sur-impression...<br /><br />Merci à Ptiterigolotte, Squizzz, Léa, JHJacquart et Laquiz pour vos participations ! A dimanche prochain ;)<br /></div></div>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com22tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-52491053490693746892012-03-04T00:10:00.003+01:002012-03-04T13:37:02.542+01:00[festival] 14ème édition du Festival du Film Asiatique de Deauville<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img23.imageshack.us/img23/1383/deauville1.png"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 500px; height: 300px;" src="http://img23.imageshack.us/img23/1383/deauville1.png" alt="" border="0" /></a><br />Du <span style="font-weight: bold;">mercredi 7 au dimanche 11 mars 2012</span> se tiendra la 14ème édition du Festival du Film Asiatique de Deauville.<br />Petit tour d'horizon du programme présenté :<br /><br /><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:180%;">9</span> films en compétition</span> :<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img825.imageshack.us/img825/280/deauville2.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img825.imageshack.us/img825/280/deauville2.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >11 Fleurs</span> de Wang Xiaoshuai (Chine) Sortie nationale le 9 mai 2012<br />Le dernier film du réalisateur de <span style="font-style: italic;">Beijing Bicycle</span> (Ours d’argent à Berlin en 2001).<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img705.imageshack.us/img705/7593/deauville3.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img705.imageshack.us/img705/7593/deauville3.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Baby Factory</span> d’Eduardo Roy Jr. (Philippines)<br />Premier long-métrage du réalisateur philippin financé par le producteur de Brillante Ma. Mendoza (<span style="font-style: italic;">Serbis</span>, <span style="font-style: italic;">Kinatay</span>).<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img826.imageshack.us/img826/8603/deauville4.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img826.imageshack.us/img826/8603/deauville4.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Beautiful Miss Jin</span> de Jang Hee-chul (Corée du Sud)<br />Découverte d'un nouveau cinéaste coréen.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img855.imageshack.us/img855/3531/deauville5.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img855.imageshack.us/img855/3531/deauville5.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Death is my profession</span> d’Amir Hossein Saghafi (Iran)<br />Comédien et même champion de boxe, ce fils de réalisateur endosse pour la première fois la même casquette que son père. Une autre découverte venue tout droit d'Iran.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img560.imageshack.us/img560/3518/deauville6.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img560.imageshack.us/img560/3518/deauville6.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Himizu</span> de Sono Sion (Japon)<br />Après <span style="font-style: italic;">Cold Fish</span> et <span style="font-style: italic;">Suicide Club</span>, troisième film du réalisateur japonais controversé Sono Sion.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img198.imageshack.us/img198/9089/deauville7.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img198.imageshack.us/img198/9089/deauville7.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >I carried you home</span> de Tongpong Chantarangkul (Thaïlande)<br />Premier long métrage de Tongpong Chantarangkul, après son court-métrage remarqué <span style="font-style: italic;">Wings of Blue Angels</span>.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img684.imageshack.us/img684/5474/deauville8.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img684.imageshack.us/img684/5474/deauville8.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Mourning</span> de Morteza Farshbaf (Iran)<br />Après plusieurs collaboration avec le cinéaste Abbas Kiarostami, l'Iranien Morteza Farshbaf réalise son premier film en roue libre.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img805.imageshack.us/img805/3209/deauville16.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img805.imageshack.us/img805/3209/deauville16.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Saya Zamuraï</span> de Hitoshi Matsumoto (Japon)<br />Souvent comparé à Kitano de par sa popularité, Hitoshi Matsumoto signe un troisième film dans la veine burlesque de ses précédents <span style="font-style: italic;">Dai-Nipponjin</span> et <span style="font-style: italic;">Symbol</span>.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img594.imageshack.us/img594/5133/deauville10.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img594.imageshack.us/img594/5133/deauville10.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-weight: bold; font-style: italic;font-size:130%;" >The Sun-beaten path</span> de Sonthar Gyal (Chine)<br />Chef opérateur du cinéaste Pema Tseden (<span style="font-style: italic;">The Silent Holy Stones</span>, <span style="font-style: italic;">The Search</span>), premier film du chinois Sonthar Gyal.<br /><br /><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:180%;">3</span> films hors-compétition</span> :<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img834.imageshack.us/img834/5219/deauville11.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img834.imageshack.us/img834/5219/deauville11.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Headshot </span>de Pen-ek Ratanaruang (Thaïlande/France) Sortie nationale en été 2012<br />Sujet d'une étude dans le cadre du festival, Deauville propose en avant-première le nouveau polar du réalisateur thaïlandais Pen-ek Ratanaruang.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img713.imageshack.us/img713/7801/deauville12.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img713.imageshack.us/img713/7801/deauville12.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >I wish-nos vœux secrets</span> de Hirokazu Kore-eda (Japon)<br />Après <span style="font-style: italic;">Maborosi</span>, <span style="font-style: italic;">Distance</span>, <span style="font-style: italic;">Nobody Knows</span> et <span style="font-style: italic;">Still Walking</span>, avant-première du dernier film du réalisateur japonais familier au festival de Cannes.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img215.imageshack.us/img215/7764/deauville13.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img215.imageshack.us/img215/7764/deauville13.jpg" alt="" border="0" /></a>- <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Pink </span>de Jeon Soo-il (Corée du Sud)<br />Grand Prix du Festival du Film Asiatique de Deauville en 2008 avec <span style="font-style: italic;">La Petite fille de la terre noire</span>, le nouveau film du coréen Jeon Soo-il.<br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" >Le jury</span><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img542.imageshack.us/img542/1834/deauville17.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 130px; height: 130px;" src="http://img542.imageshack.us/img542/1834/deauville17.jpg" alt="" border="0" /></a>Cette année le jury sera présidé par le réalisateur, scénariste et acteur <span style="font-weight: bold;">ELIA SULEIMAN</span>.<br />L'accompagneront... Alex Beaupain, Isild Le Besco, Dominique Blanc, Olivier Ducastel, Jacques Martineau, Jean-Pierre Limosin, Corrine Masiero, Gilles Taurand, Tahar Rahim.<br /><br /><div style="text-align: left;">Ces derniers offriront à 3 films en compétition :<br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:100%;">-</span> Le Lotus du meilleur film</span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:100%;">-</span> Le Lotus du jury</span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:100%;">-</span> Le Prix de la critique</span><br /><br /></div><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Spécial :<br /><span style="font-size:100%;"><br /></span></span></span><div style="text-align: center;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">Hommage & Masterclass</span></span></span><br /></div><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img710.imageshack.us/img710/9640/deauville14.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img710.imageshack.us/img710/9640/deauville14.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" >KIYOSHI KUROSAWA<br /></span></div>Avec (re)découverte des films suivants : <span style="font-style: italic;">The Cure</span> (1997), <span style="font-style: italic;">License to live</span> (1998), <span style="font-style: italic;">Charisma</span> (1999), <span style="font-style: italic;">Kaïro</span> (2000), <span style="font-style: italic;">Rétribution</span> (2006) et <span style="font-style: italic;">Tokyo Sonata</span> (2009).<br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold;">Regard sur le travail de</span><br /></div><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img11.imageshack.us/img11/6890/deauville15.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 480px; height: 270px;" src="http://img11.imageshack.us/img11/6890/deauville15.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">PEN-EK RATANARUANG</span><br /></span></div>Outre la présentation hors-compétition de son nouveau film <span style="font-style: italic;">Headshot</span>, le festival propose cette année de redécouvrir également ces deux films de son auteur thaïlandais : <span style="font-style: italic;">Vagues invisibles </span>(2006) et <span style="font-style: italic;">Ploy</span> (2007).<br /><div style="text-align: center;">~<br /></div><br />Parallèlement à la compétition officielle, le jury d'Asia Action, présidé par Isabelle Nanty, récompensera d'un Grand Prix l'un des 6 films suivants :<br />- <span style="font-style: italic;">The Raid</span> de Gareth Huw Evans (Indonésie)<br />- <span style="font-style: italic;">The Sorcerer and the white snake</span> de Tony Ching Siu-Tung (Chine)<br />- <span style="font-style: italic;">The Sword Identity</span> de Xu Haofeng (Chine)<br />- <span style="font-style: italic;">War of the arrows</span> de Kim Han-min (Corée du Sud)<br />- <span style="font-style: italic;">Warriors of the rainbow : Seediq Bale</span> de Wei Te-Sheng (Taïwan)<br />- <span style="font-style: italic;">Wu Xia </span>de Peter Ho-Sun Chan (Chine)<br /><br /><div style="text-align: right;"><a href="http://www.lepublicsystemecinema.fr/"><span style="font-size:78%;"></span></a><span style="font-size:78%;"><a href="http://www.lepublicsystemecinema.fr/festivals/festival-du-film-asiatique-de-deauville-2012">>> Plus d'infos sur Le Public Système Cinéma</a><br /></span></div>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-66451710805167875282012-03-03T13:35:00.016+01:002012-03-07T20:06:45.880+01:00[jeu concours] Gagnez des places pour Indignados de Tony Gatlif<span style="font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img31.imageshack.us/img31/4461/indignadosheader.png" style="font-family: Georgia,serif; font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-size: 100%; font-weight: normal;"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 530px; display: block; height: 358px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img31.imageshack.us/img31/4461/indignadosheader.png" border="0" /></a><br /><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >Je vous propose aujourd'hui un petit jeu concours afin de gagner des places pour </span><b style="font-family: Georgia,serif; font-variant: normal; line-height: normal;"><span><i>INDIGNADOS</i></span></b><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >, le dernier film réalisé par Tony Gatlif.</span><br /><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >Après </span><span style="font-variant: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><i>Exils</i></span><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" > et </span><span style="font-variant: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><i>Liberté</i></span><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >, le réalisateur engagé propose cette année une plongée au cœur des mouvements des Indignés. A travers le regard et le voyage de Betty, une jeune clandestine africaine parcourant l'Europe, ce documentaire laisse découvrir des hommes et femmes qui se dressent face à un système. Leur but : vivre, tout simplement.</span><br /><br /><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >Pour participer, il suffit de répondre à la question suivante par mail à l'adresse ci-contre (jeremy.ryckebush@live.fr) en indiquant votre nom, prénom et adresse postale.</span><br /><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;" ><b><span>5</span></b><span style="font-size:100%;"> gagnants seront tirés au sort via le site random.org et recevront chacun ou chacune deux places valables dans tous les cinémas.</span></span><br /><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >Faîtes vite, le concours se clôture le <b>mercredi 7 mars à 18h00</b>.</span><br /><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >Voici la question :</span><br /><div style="font-variant: normal; line-height: normal; text-align: center;font-family:Georgia,serif;"><span style="font-size:100%;"><i>De quel livre s'inspire librement </i>Indignados<i> de Tony Gatlif ?</i></span></div><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><div style="text-align: center;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:100%;">Soyez rapides, bonne chance !</span><br /></div></span></span><span style="font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><br /></span><span style="font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-weight: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img844.imageshack.us/img844/7536/indignadossortie.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 590px; display: block; height: 274px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img844.imageshack.us/img844/7536/indignadossortie.jpg" border="0" /></a></span></span><span><span><span style="font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" > <div style="text-align: left;"><span style="font-weight: bold;"><br /><span style="color: rgb(153, 0, 0);">Edit du 07/03 à 20h</span></span> : Les 5 gagnants ont été tiré au sort ! Un grand bravo à :<br /> <span style="color: rgb(0, 102, 0);font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">Jérémy L</span>.</span> (79000), <span style="color: rgb(0, 102, 0);font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">Aurélie F.</span></span> (75015), <span style="color: rgb(0, 102, 0);font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">Fabien G.</span></span> (69008), <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 102, 0);">Véronique J.</span></span> (67500) et <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 102, 0);">Pauline R.</span></span> (76000)<br /><br />Un e-mail a été envoyé aux gagnants. Vous recevrez prochainement dans votre boîte aux lettres 2 places pour aller voir le film dans la salle que vous souhaitez.<br /><br />Merci beaucoup à tous les participants (une trentaine !) et à bientôt sur le blog pour un nouveau jeu concours !<br /><br /></div> </span></span></span></span><span style="font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-weight: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" ><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img59.imageshack.us/img59/4725/indignadosaffiche.jpg" style="font-style: normal;"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img59.imageshack.us/img59/4725/indignadosaffiche.jpg" border="0" /></a></span></span><div><div style="text-align: left;"><span><br /></span></div><div style="font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;"><span><span style="font-variant: normal; line-height: normal; font-weight: normal; font-style: normal;font-family:Georgia,serif;font-size:100%;" >Réalisé par <span style="font-style: normal; font-weight: bold;">Tony Gatlif</span><br />Avec <span style="font-style: normal; font-weight: bold;">Mamebetty Honoré Diallo</span>, <span style="font-style: normal; font-weight: bold;">Fiona Monbet</span>, <span style="font-style: normal; font-weight: bold;">Isabel Vendrell Cortès</span><br />Film français | Durée : 1h30<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">07 Mars 2012</span></span></span></div></div>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-41275626692354604142012-02-29T20:42:00.003+01:002012-02-29T20:54:36.376+01:00Chronicle<span style="font-style: normal; "><a href="http://img705.imageshack.us/img705/5568/133kf.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 315px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img705.imageshack.us/img705/5568/133kf.jpg" border="0" /></a><a href="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" alt="" border="0" /></a>C'est la bonne surprise du début d'année. Sans être exceptionnel, l'air de rien </span><i>Chronicle</i> est un divertissement agréable et pas si idiot que ça. Pas exceptionnel car ce film de super-héros version teenager ne tend pas vraiment vers la révolution du genre : trois lycéens aux personnalités archétypes (l'introverti martyrisé par son père et ses camarades, le fêtard intellectuel et le franc déconneur) découvrent à la suite d'un étrange phénomène qu'ils ont des super-pouvoirs. Ces personnages aux évolutions caricaturales – le rejeté Andrew sombre dans le pêché d'orgueil – n'étonnent jamais et se moulent dans des modèles établis et pré-assimilés par le spectateur. Le cours de l'histoire n'a en soit que peu d'intérêt, son seul recours étant de créer du spectacle à rebondissements.<br />Mais ce premier film du réalisateur américain Josh Trank reste toutefois un vrai bon moment. Trank parvient à marier subtilement ces codes populaires à plusieurs originalités intéressantes et qui font définitivement mouche dans un genre <i>marvelisé</i>. Première réussite (qui n'était vraiment pas gagnée) : la pertinence du « found footage ». Si la technique harcèle les écrans du cinéma de genre depuis les succès du <i>Projet Blair Witch</i> ou <i>Cloverfield</i>, ici l'utilisation de la caméra-personnage redevient intéressante. C'est Andrew, le solitaire agressé, qui en est à l'origine : le geste de filmer est pour ce personnage un moyen de fuir la réalité – <i>Peut-être ai-je envie d'une barrière entre moi et le monde</i>, répond-il à son cousin Alex – d'installer un médium protecteur et témoin. Son seul et véritable ami. Le premier plan, face miroir, en est l'illustration visuelle ; en filmant les autres et il ne fait que se filmer lui-même, de sa solitude à ses malheurs. Si pendant un court moment un espoir d'amitié apparaît à la découverte des pouvoirs, le final cruel n'est que l'aboutissement sanglant et empirique de cette situation initiale.<br />Dans cette optique, il semble bien que <i>Chronicle</i> cherche à aller au-delà de son sujet formel. Dans le vaste environnent des films adolescents, le film de Josh Trank parvient à raconter des choses d'une manière qui lui est propre. Dépendance d'une génération au paraître social via la technologie, le profond désir de faire communauté, de faire la fête ensemble... L'exclusion est au cœur de la rupture qui anime <i>Chronicle</i> : singularité soudaine des trois protagonistes qui s'enferment sur eux-mêmes, et la déchéance de l'un d'eux qui ne peut digérer cette radicale opposition.<br />Spectaculaire (les effets spéciaux sont une réussite, la caméra flottante) et souvent attachant dans son humour, le film camoufle toutefois plusieurs maladresses (certaines réactions étranges notamment lors du décès, le final Disneyland...). Mais sombre et intelligent, <i>Chronicle</i> possède assez d'atouts pour le conseiller vivement à ses amis.<br /><br /><a href="http://img708.imageshack.us/img708/8733/134uw.jpg" style="font-style: normal; " onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img708.imageshack.us/img708/8733/134uw.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-style: normal; font-weight: bold; ">Josh Trank</span><br />Avec <span style="font-style: normal; font-weight: bold; ">Dane DeHaan</span>, <span style="font-style: normal; font-weight: bold; ">Alex Russell</span>, <span style="font-style: normal; font-weight: bold; ">Michael B. Jordan</span><br />Film américain, britannique| Durée : 1h24<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic; ">22 Février 2012</span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-32619031201888824492012-02-28T20:46:00.006+01:002012-02-29T21:37:35.902+01:00La Dame de fer<a href="http://img713.imageshack.us/img713/4852/131liy.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 315px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img713.imageshack.us/img713/4852/131liy.jpg" border="0" /></a><a href="http://img252.imageshack.us/img252/3365/31892898.png" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img252.imageshack.us/img252/3365/31892898.png" alt="" border="0" /></a>Attention, c'est brûlant. <span style="font-style: italic;">La Dame de fer</span> fait partie de ces rares films qui auraient dû franchement s'abstenir. Dans la tradition récemment restaurée du biopic, le film suit le parcours de Margaret Thatcher, Première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990. Pour être plus exact, c'est surtout à la veille femme hallucinée et un tantinet alcoolique à laquelle s'intéresse le film. Ses délires remplacent la madeleine proustienne, et le fleuve biographique commence alors pour le personnage historique. Si l'arnaque est flairée dès les premières minutes, c'est pour mieux laisser durer les longues suivantes qui achèvent en un temps record l'attention du spectateur.<br />Après la comédie musicale <span style="font-style: italic;">Mamma Mia !</span>, la réalisatrice Phyllida Lloyd tente du mieux qu'elle peut de donner une consistance à son personnage. Chose pré-mâchée pourrait-on penser avec Margaret Thatcher, or, le film prend le parti pris de ne s'attacher qu'à la femme de parcours et non à sa politique. Le film s'appelle <span style="font-style: italic;">La Dame de fer</span>, mais aurait pu tout autant s'appeler <span style="font-style: italic;">La Dame de guimauve</span>. Les flashbacks autour desquels s'articule le film sont la marque des symptômes empiriques de la vieille dame amnésique. Dans cette ironie proche de l'absurde, les actions politiques de l'ex-Première ministre sont présentées à toute vitesse (la mise en scène du conflit des Malouines : plus jamais ça !) lorsqu'elles ne sont pas totalement oubliées. Les images d'archives, anonymes et montées de façon épileptique, brouillent les ambitions du film qui, malgré toute volonté d'impartialité, demeure malgré lui un long-métrage politique. Comment prétendre de cette <span style="font-style: italic;">Dame de fer</span> qu'il n'est qu'un film de portrait lorsqu'il repose sur l'une des figures les plus emblématiques du libéralisme politique ? Bref, le film ne tient pas la route, ni ontologiquement ni politiquement.<br />Reste alors les qualités purement formelles du film résumées à sa seule actrice. Meryl Streep, géniale, porte une Margaret Thatcher crédible en l'état, et signe une de ses meilleures interprétations. Elle est la pépite d'or dans la vase boueuse : étrange mariage entre la qualité du jeu et la médiocrité de l'entreprise.<br />Car même dans l'esthétique rien est à grignoter, surtout quand le film prend des allures plagiées au <span style="font-style: italic;">Discours d'un roi</span> (la séquence de l'orthophoniste est une blague). A une époque de crises où le thatchérisme gagnerait en discrétion, ce biopic hagiographique et définitivement de mauvais goût est la boulette du début d'année. Pour se laver les yeux, rien de mieux alors qu'un retour au cinéma anglais engagé à la Ken Loach ou Mike Leigh.<br /><br /><a href="http://img16.imageshack.us/img16/3225/132wys.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img16.imageshack.us/img16/3225/132wys.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Phyllida Lloyd</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Meryl Streep</span>, <span style="font-weight: bold;">Jim Broadbent</span>, <span style="font-weight: bold;">Susan Brown</span><br />Film anglais, français | Durée : 1h44<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">15 Février 2012</span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-58521723608640314282012-02-28T12:43:00.006+01:002012-02-28T13:11:23.453+01:00La Colline aux Coquelicots<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img850.imageshack.us/img850/2982/129kh.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 318px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img850.imageshack.us/img850/2982/129kh.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" alt="" border="0" /></a>Après <span style="font-style: italic;">Les Contes de Terremer</span>, Goro Miyazaki réalise son deuxième long métrage avec le studio Ghibli. Fondé par son père, c'est ce même Hayao Miyazaki qui lui aura donné ses lettres de noblesse à travers des chefs d'œuvre intemporels : <span style="font-style: italic;">Mon voisin Totoro</span>, <span style="font-style: italic;">Princesse Mononoké</span>, <span style="font-style: italic;">Le Voyage de Chihiro</span>, <span style="font-style: italic;">Le Château ambulant</span>... Désormais réputé dans le monde entier, Ghibli est devenue la référence nippone du film d'animation.<br />Aujourd'hui le studio connait un renouveau générationnel : petit à petit, quelques techniciens succèdent à Hayao Miyazaki dans la réalisation. Après Hirosoma Yonebayashi pour le très bon <span style="font-style: italic;">Arrietty, le petit monde des chapardeurs</span>, le fils du maître Hayao rempile une seconde fois. Malgré les apparences, cette succession n'a rien d'évident, Goro Miyasaki ayant longtemps hésité à suivre la voie de son père. Fâchés sur <span style="font-style: italic;">Les Conte de Terremer</span>, pour <span style="font-style: italic;">La Colline aux Coquelicots </span>père et fils semblent s'être réconciliés puisque c'est Hayao en personne qui signe le scénario de ce nouveau Ghibli.<br />Il est d'ailleurs beaucoup question d'héritage dans cette nouvelle <span style="font-style: italic;">Colline aux Coquelicots</span> qui s'offre sur les écrans français : le récit est celui d'Umi, une jeune lycéenne, meurtrie par la disparition de son père marin. Au lycée, elle rencontre Shun, un jeune homme séduisant et concerné par les affaires politiques de son établissement. Ils tombent rapidement amoureux l'un de l'autre. Mais en regardant une photo du père défunt d'Umi, Shun, également orphelin, réalise qu'ils pourraient tous deux partager le même père. Goro Miyazaki s'affirme une fois pour toute comme un metteur en scène inspiré. Le film croise plusieurs thèmes familiers aux productions voisines : question du deuil paternel, du pouvoir de la jeunesse sur la politique de son pays (ici reflété par la rénovation du quartier latin du lycée), de l'amour-espoir ; tout ceci sous fond de l'héritage, problématique que connait sans doute très bien le réalisateur.<br />La réussite de Goro Miyazaki tient en ce qu'il recycle de façon efficace les éléments qui ont fait le succès et la bonne facture du studio : animation splendide, simplicité narrative, Goro Miyazaki retranscrit la vie quotidienne d'une jeunesse (nombreuses scènes de repas, de cuisine, de ménage) tout en la mettant pertinemment en question. Les films d'animation nippons ont cela de beau qu'ils s'offrent aisément à une lecture limpide appréciée des plus jeunes, tout en se faisant le témoin d'une époque, d'une culture, d'une philosophie qui implicitement ne cesse d'interroger l'humain. Si Hayao l'interroge dans son rapport au monde, ici Goro met plus précisément en relief la jeunesse face à son avenir dans un certain idéal moral : prise de conscience et souvenir du passé (la restauration du quartier latin), connaissance de ses origines pour mieux y rendre honneur, à sa manière <span style="font-style: italic;">La Colline aux Coquelicots</span> a trouvé la bonne recette pour combler les attentes du spectateur. Et à Goro Miyazaki de tracer progressivement sa voie en tant que cinéaste, dans les grands sentiers battus de son père.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img31.imageshack.us/img31/1584/130yc.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img31.imageshack.us/img31/1584/130yc.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Goro Miyazaki</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Masami Nagasawa</span>, <span style="font-weight: bold;">Junichi Okada</span>, <span style="font-weight: bold;">Keiko Takeshita</span><br />Film japonais | Durée : 1h31<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">11 Janvier 2012<br /></span><div style="text-align: right;"><span style="font-style: italic;font-size:78%;" >>> Ghibli sur le blog : critique d'</span><a href="http://universcinemajeremy.blogspot.com/2011/01/arrietty-le-petit-monde-des-chapardeurs.html"><span style="font-style: italic;font-size:78%;" >Arrietty, le petit monde des chapardeurs</span></a><br /><span style="font-style: italic;"></span></div>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-1058936431998384952012-02-28T01:18:00.002+01:002012-02-28T01:44:20.530+01:00Cheval de guerre<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img560.imageshack.us/img560/3355/127ph.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 310px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img560.imageshack.us/img560/3355/127ph.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" alt="" border="0" /></a>L'éternel enfant prodige d'Hollywood n'a pas fini d'inonder les toiles du monde entier avec ses histoires. La petite rejoint à nouveau la grande, ici pour la première fois en pleine Première Guerre Mondiale (seule la Seconde croisait alors les récits de <span style="font-style: italic;">1941</span>, <span style="font-style: italic;">L'Empire du soleil</span>, <span style="font-style: italic;">La Liste de Schindler</span> et<span style="font-style: italic;"> Il faut sauver le soldat Ryan</span>). Dans un campagne anglaise, le jeune Albert, très attaché à son cheval, est obligé de s'en séparer au début de la guerre : l'armée le perquisitionne pour le front. Au cœur des combats, le cheval vit alors un étrange destin qui le conduit entre les mains de soldats britanniques et allemands, et d'un fermier français et sa petite fille.<br />Après l'adaptation du célèbre <span style="font-style: italic;">Tintin</span>, c'est au roman plus anonyme de Michael Morpurgo que décide de s'attaquer Steven Spielberg. Amour indestructible, périple héroïque qui revisite un événement célèbre de l'Histoire... il ne faut pas chercher très loin pour comprendre ce qui a pu séduire le cinéaste américain dans cette épopée. Mais loin s'en faut de critiquer cette poursuite, Spielberg est au contraire prodige dans le grand spectacle populaire : mariant comme nul autre son talent de mise en scène avec des blockbusters de gros calibre, le réalisateur a depuis longtemps montrer l'étendu de son savoir-faire. Une fois encore, on ne peut qu'être ébahi devant ce spectacle à l'élégance folle, sublimé par la photographie de Janusz Kaminski. Décors somptueux, précision du cadre, fluidité du scénario fleuve ; <span style="font-style: italic;">Cheval de guerre</span> n'est pas le film du début de la fin pour Spielberg qui, comme son cheval Joey, continue infatigablement de galoper dans une liberté totale.<br />Malgré sa durée,<span style="font-style: italic;"> Cheval de guerre</span> est parfaitement calibré pour le grand public. Il l'est d'autant plus que Spielberg assume sans concession un mélodrame exacerbé et revendiqué dans la veine du grand classicisme hollywoodien. Mais si la beauté du film épate une fois encore dans sa simplicité déroutante à faire voyager le spectateur, reste que <span style="font-style: italic;">Cheval de guerre</span> trouve parfois ses limites dans plusieurs mièvreries de passage (la ferme française, les nombreux archétypes du genre). Si bien que considérer le film comme l'un des grands de son auteur serait omettre les facilités déconcertantes du récit – on en devine les issues et les ressorts à chaque fois – qui donne alors la part belle à une émotion débordante, surenchéri par la musique de Williams. Attendre de<span style="font-style: italic;"> Cheval de guerre</span> le témoignage de <span style="font-style: italic;">La Liste de Schindler</span> ou l'amour fou du chef d'œuvre <span style="font-style: italic;">E.T. L'extra-terrestre</span> reste alors un leurre. D'une certaine manière, ce n'est pas ce qui semble intéresser Spielberg qui, dans un plaisir communicatif, s'évertue à donner corps et âme à une belle histoire, aussi naïve soit-elle. A l'image de la magnifique séquence de fin toute en sépia et contre-jour, on continue de rêver à yeux ouverts. Mais au réveil, un vague souvenir d'avoir fait de plus beaux songes.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img860.imageshack.us/img860/2844/128nu.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img860.imageshack.us/img860/2844/128nu.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Steven Spielberg</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Jeremy Irvine</span>, <span style="font-weight: bold;">Emily Watson</span>, <span style="font-weight: bold;">Peter Mullan</span><br />Film américain | Durée : 2h27<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">22 Février 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-86680719235784493152012-02-22T00:55:00.004+01:002012-02-22T01:32:32.179+01:00Go Go Tales<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img824.imageshack.us/img824/9407/29869633.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 316px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img824.imageshack.us/img824/9407/29869633.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>Ray Ruby est le directeur du Paradise, un cabaret chic de gogo danseuses situé à Manhattan. Mais rien ne va plus pour lui et ses comparses : financièrement, l'établissement tombe en ruine. Tandis que les danseuses menacent de faire grève, Ruby joue le tout pour le tout et décide de vider sa trésorerie dans des tickets de loto.<br />Il était temps que <span style="font-style: italic;">Go Go Tales</span> trouve enfin le chemin des salles françaises. Présenté hors compétition au Festival de Cannes 2007, depuis le film d'Abel Ferrara s'était perdu dans d'obscures problèmes de distribution. Et au vu de cette production brillante, il aurait été dommage que <span style="font-style: italic;">Go Go Tales</span> ne sorte pas sur les écrans, même cinq ans après. L'enfant terrible des Etats-Unis, figure culte du réalisateur indépendant pour nombre de cinéphiles, offre en effet un film d'apparence mineur (il ne fera sans doute pas date dans la filmographie de son auteur) mais au combien sophistiqué, infiniment libre et – une première – agréablement léger.<br />Ferrara cloisonne le spectateur dans l'univers nocturne de ce Paradise, paradis des sens de l'homme riche et autres touristes chinois, tantôt au cœur même du spectacle tantôt dans ses coulisses où rien ne va plus. Dans le bureau administratif, un étrange théâtre se déroule : victorieux d'une gigantesque somme au loto, Ruby ne parvient pas à mettre la main sur le précieux ticket. Au bord du gouffre financier, le morceau de papier représente son salut, la poursuite de son rêve. Entre Christopher Walken et Hervey Keitel, Willem Dafoe fait partie de ces gueules cassées qu'on aime tant voir chez Ferrara. Ici en double du cinéaste, il campe un parfait clown triste, tant désespéré qu'éternellement amoureux de son art, le gentleman de ses dames se battant intimement pour la survie de sa création. Du burlesque au raffiné, Ruby fait nager le film entre deux eaux. <span style="font-style: italic;">Go Go Tales</span> flirte avec l'absurde, souvent proche de la screwball comedy (des hot-dogs bios réchauffés au micro-onde !), en offrant de véritables séquences de farces délicieuses. Soliloques hystériques de la propriétaire, machine à UV défectueuse... dans ce chaos général, toutes les excentricités les plus folles sont possibles, jusqu'au lap-dance dénudé d'une Asia Argento qui roule une pelle à son chien.<br />Mais de l'autre côté du rideau, c'est un cinéma aux plaisirs simples face auquel se retrouve le spectateur. Plaisir illimité de filmer ses acteurs, sa famille, dans l'éternelle utopie du show must go on. Alors que la chute est proche, Ruby prend toujours autant de plaisir à présenter élégamment ses muses ou ses spectacles pittoresques du jeudi soir. C'est un cinéma définitivement assagi que l'on découvre de Ferrara (d'où l'intérêt moyen suscité chez pas mal de critiques) dans lequel le seul plaisir de filmer, d'inonder sa pellicule de lumières néons et de chairs érotiques, est déjà une fin en soi. Avec ses longues respirations sensuelles et ses improvisations, <span style="font-style: italic;">Go Go Tales</span> semble lui-même écrit sur un ticket de loto. Mais peu importe : on aimerait rester le temps de toute une nuit dans ce Paradise éphémère, lieu artificiel où les plaisirs se consomment sans fin, pareils à l'anonymat rassurant d'une salle de cinéma.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img560.imageshack.us/img560/2521/45335500.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img560.imageshack.us/img560/2521/45335500.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Abel Ferrara</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Willem Dafoe</span>, <span style="font-weight: bold;">Bob Hoskins</span>, <span style="font-weight: bold;">Matthew Modine</span><br />Film américain, italien | Durée : 1h45<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">08 Février 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-29897890507944132322012-02-19T02:23:00.011+01:002012-03-05T01:33:41.878+01:00[jeu] De quel film est tiré cette photo ? #1Allez, j'inaugure pour le plaisir une petite activité hebdomadaire ! Inspiré par d'autres blogueurs, je trouve en effet sympa l'idée de jouer un peu avec les connaissances de chacun :] .<br />Le but est simple : trouver le titre du film dont l'image ci-dessous est tirée.<br />Le premier à trouver la réponse totalise un point. Et on se retrouve chaque dimanche pour un nouveau tour. Prêt ? :)<br /><br />Un facile pour commencer...<br /><br /><div style="text-align: right;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img839.imageshack.us/img839/8182/jeu1h.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 477px; height: 288px;" src="http://img839.imageshack.us/img839/8182/jeu1h.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-style: italic;" class="st">À</span><span style="font-style: italic;"> vous de jouer !<br /><br /></span><div style="text-align: center;">~> <span style="color: rgb(0, 102, 0);">La réponse a été trouvée par </span><span style="color: rgb(0, 102, 0);font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">Squizzz</span></span> : <span style="font-style: italic;">Eyes Wide Shut </span>de Stanley Kubrick (1998)<br /><br /><div style="text-align: left;">Classement :<br /><span style="font-weight: bold;">1pt</span> : Squizzz<br /></div></div></div>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-9455881673342753072012-02-17T23:23:00.005+01:002012-02-17T23:46:33.474+01:00La Taupe<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img545.imageshack.us/img545/5143/125yi.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 309px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img545.imageshack.us/img545/5143/125yi.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png" alt="" border="0" /></a>En pleine guerre froide, les services secrets sont en alerte. Smiley, un agent fraîchement en retraite, est réengagé afin de débusquer la taupe qui se cache dans les plus hautes sphères du MI6. Quel est cet agent double soviétique qui trahit tout le monde depuis le début ? Accompagné par le jeune agent Guillam, l'enquête commence pour Smiley au cœur de ses anciens collègues de guerre.<br />Le film est l'adaptation du livre de John Le Carré, le premier volet d'une trilogie amenée par l'espion George Smiley. Derrière la caméra, le réalisateur suédois Tomas Alfredson fait ses premiers pas en Angleterre après le chef d'œuvre <span style="font-style: italic;">Morse</span> en 2009. Auréolé par une presse quasiment unanime, <span style="font-style: italic;">La Taupe</span> est un nouveau succès critique pour le cinéaste.<br />Les qualités du film sont évidentes. Dès les premiers plans, le spectateur est très vite subjugué par la beauté plastique de l'image : le cadrage précis et rigide accompagne une photographie proche de la perfection, tant lorsqu'elle baigne dans le clair obscur que lorsqu'elle se remplit paradoxalement de vide dans la singularité de certains décors (la salle de réunion). Économe dans ses mouvements d'appareil, la mise en scène technique mise beaucoup sur la composition. C'est en ce sens une véritable réussite pour le chef opérateur de <span style="font-style: italic;">Morse</span>, Hoyte Van Hoytema. Froid, le film l'est tout entier de par son atmosphère : Smiley, interprété par un Gary Oldman étonnant, est lui aussi vampirisé, statique mais sans cesse dans la lucidité. La forme est évidemment très liée à son époque historique. Glaciale dans ses rapports humains et sous tendue dans ses menaces conflictuelles, Alfredson montre avec habileté la légitimité de son style dans ce polar anglais. Le casting savoureux, quoi qu'exagérément masculin, offre au film la noblesse attendue. Colin Firth, Mark Strong, John Hurt, David Dencik (extraordinaire dans la séquence de l'avion) se présentent à contre emploi, tous convaincants dans cet univers surprenant et exigeant.<br />L'exigence, justement. Impossible de ne pas l'évoquer tant elle semble être un parti pris radical... et radicalement discutable. Disons-le clairement : on ne comprend parfois pas grand chose du film dans sa structure labyrinthique. Avare dans les explications et la clarté, Alfredson perd littéralement son spectateur dès les premières minutes, mais c'est surtout au stade fatidique de l'heure passée que l'enquête atteint une complexité étouffante. Rarement attractif, <span style="font-style: italic;">La Taupe </span>souffre royalement de lisibilité tant le film s'aventure dans un échafaudage chaotique. Et si le fond du processus n'est pas dénué d'intérêt (le monde d'après-guerre est présenté lui-même comme chaotique), reste qu'en pratique l'expérience trouve rapidement ses limites dans le genre du polar. La mise en scène d'Alfredson rappelle d'ailleurs dans certains aspects celle d'Howard Hawks dans l'adaptation du <span style="font-style: italic;">Grand sommeil</span>, sans pour autant trouver le même équilibre fragile et ingénieux.<br />A la hauteur d'un grand film mais en cruel manque d'appels d'air, <span style="font-style: italic;">La Taupe</span> n'est ni le chef d'œuvre annoncé ni la bouse portée en triomphe. Entre les deux, le film d'Alfredson a le goût des frustrations les plus acides. Mieux vaut alors étancher sa soif avec la bombe <span style="font-style: italic;">Millenium</span>.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img20.imageshack.us/img20/5404/126hkn.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img20.imageshack.us/img20/5404/126hkn.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Tomas Alfredson</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Gary Oldman</span>, <span style="font-weight: bold;">Mark Strong</span>, <span style="font-weight: bold;">John Hurt</span><br />Film britannique | Durée : 2h07<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">08 Février 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-84108176204360452682012-02-06T02:18:00.003+01:002012-02-06T02:33:34.111+01:00Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img192.imageshack.us/img192/9867/87198209.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 298px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img192.imageshack.us/img192/9867/87198209.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png" alt="" border="0" /></a>Sherlock Holmes, le détective le plus en vogue du XIXème siècle, est une fois encore sur un grand coup : alors que des meurtres et des attentats en tout genre surviennent à travers le monde, l'enquêteur finit rapidement par trouver leur point commun. Toujours accompagné du fidèle docteur Watson, Holmes part à la recherche du professeur James Moriarty, un redoutable criminel qui souhaite déclencher une guerre mondiale pour y trouver fortune.<br />Après un bon premier volet, la machine commence malheureusement ici à rouiller. Pourtant l'équipe est au complet : Guy Ritchie, notamment réalisateur d'<span style="font-style: italic;">Arnaques, crimes et botanique</span> et <span style="font-style: italic;">Snatch</span>, dirige à nouveau Robert Downey Jr. et Jude Law. Machine rouillée, mais rodée : esthétisme bluffant, rythme à cent à l'heure, rimes visuelles surprenantes, et surtout l'humour décalé permettent à ce <span style="font-style: italic;">Sherlock Holmes 2</span> de rester un bon divertissement. Avec Downey Jr., Ritchie est parvenu à donner un charisme tapageur au personnage de Conan Doyle pour que ce dernier passe l'étape de l'adaptation. L'acteur, à l'aise plus que jamais dans l'exercice, est une fois encore brillant.<br />Car c'est bien dans ses écarts burlesques que le blockbuster se veut le plus savoureux. Et ils se font un peu plus rares dans ce <span style="font-style: italic;">Jeu d'ombres</span> qui donne surtout la part belle aux effets numériques, qui lassent à défaut de s'avérer ponctuellement superbes (la séquence de la forêt). Le soucis du grand spectacle hante tout le film, si bien que la pauvreté des séquences d'action pure est maladroitement comblée par la surenchère technique.<br />Mais le principal problème de cette suite trouve sans aucun doute ses origines dans un scénario alambiqué, labyrinthique, qui complexifie à outrance son intrigue dans la première heure. Autant le dire, c'est parfois à ne rien y comprendre. Si le parti pris est d'embrouiller le spectateur jusqu'à la reconstruction d'Holmes, force est de constater que l'on s'ennuie rapidement dans ce panache de crises ininterrompues et pétaradantes.<br />Observateurs d'une partie d'échecs alors que l'on ne connaît pas toutes les règles et les enjeux du jeu, le spectacle ravira certainement les amateurs de machinations. Autrement, <span style="font-style: italic;">Sherlock Holmes 2</span> reste quelque peu décevant en voulant à tort se plier coûte que coûte au mainstream du gros budget. En résulte alors un film toujours divertissant dans son originalité, mais qui s'obstine ici à vouloir chausser une trop grande pantoufle.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img96.imageshack.us/img96/5500/82952076.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img96.imageshack.us/img96/5500/82952076.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Guy Ritchie</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Robert Downey Jr.</span>, <span style="font-weight: bold;">Jude Law</span>, <span style="font-weight: bold;">Noomi Rapace</span><br />Film américain | Durée : 2h07<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">25 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-27974774513831215262012-02-05T15:55:00.004+01:002012-02-05T23:34:33.878+01:00Les Chants de Mandrin<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img861.imageshack.us/img861/1511/85452070.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 300px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img861.imageshack.us/img861/1511/85452070.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png" alt="" border="0" /></a>Louis Mandrin, célèbre hors-la-loi et héros populaire du milieu du XVIIIème siècle, est mort. Ses compagnons poursuivent alors le combat du contrebandier en vendant divers produits dans des marchés sauvages, récitant et chantant la vie glorieuse de leur héros politique désormais défunt.<br />C'est le postulat de départ du quatrième film de Rabah Ameur-Zaïmeche. Posant sa caméra dans divers environnements qui lui sont familiers (la banlieue, l'Algérie) et désormais dans différentes époques (c'est son premier film historique), le cinéaste a su trouver une critique fidèle au détriment du grand public. Prix Jean Vigo en 2011, <span style="font-style: italic;">Les Chants de Mandrin</span> confirme cette double tendance bien connue des cinémas les plus exigeants.<br />Le film, comme la considération déjà acquise de son cinéaste, n'est pas une imposture : photographie travaillée, respirations enivrantes (le paysage, l'émerveillement quasi enfantin devant une entreprise d'imprimerie, le dernier plan énigmatique), le spectateur fait face à l’œuvre d'un auteur complet – producteur, scénariste, réalisateur – absolument libre dans la manipulation de son médium. Résultat, <span style="font-style: italic;">Les Chants de Mandrin </span>fait côtoyer singulièrement la poésie avec la politique et surtout s'impose rapidement comme un témoignage avoué de notre époque contemporaine. Ameur-Zaïmeche utilise le genre historique comme un théâtre de marionnettes et parfois même comme un jeu dans les séquences de bataille. Il n'est qu'un prétexte, un plaisir de cinéma qui vient contreplaquer les réelles ambitions du film : brûlot contre la censure des gouvernements, nécessité de l'art dans des sociétés aseptisés, derrière les apparences<span style="font-style: italic;"> Les Chants de Mandrin</span> ne parle que de notre époque. En bon élève de Godard disant que l'on ne filme que le présent se déroulant devant la caméra, Ameur-Zaïmeche propose ainsi un film singulier, pauvre économiquement mais au propos intact.<br />Mais une fois ce travail de bonne lecture accompli, qu'en reste t-il vraiment autour ? Autant le dire, <span style="font-style: italic;">Les Chants de Mandrin</span> est un pure acte cérébral, souvent ennuyant lorsque son approche théorique est assimilée. Si le genre historique n'est qu'un prétexte, l'anachronisme est sans importance ; difficile tout de même de rester véritablement tolérant devant nombre d'invraisemblances (costumes, fusils, décors, langage...) qui piquent les yeux du spectateur lorsque son attention s'égare. Et elle s'égare souvent devant l'excentricité de ce style, notamment due à des performances d'acteur douteuses qui frisent – il faut le dire – parfois la médiocrité.<br />Alors si dans sa cinématographie poétique <span style="font-style: italic;">Les Chants de Mandrin</span> harmonisent joliment l'Histoire à la politique actuelle, le film reste un objet intellectuel réservé aux intéressés, jamais vraiment imposant, jamais franchement passionnant non plus.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img833.imageshack.us/img833/7038/67240188.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img833.imageshack.us/img833/7038/67240188.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Rabah Ameur-Zaïmeche</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Jacques Nolot</span>, <span style="font-weight: bold;">Christian Milia-Darmezin</span>, <span style="font-weight: bold;">Kenji Levan</span><br />Film français | Durée : 1h37<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">25 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-32187174243675133922012-01-31T00:37:00.005+01:002012-02-21T11:49:33.996+01:00Sport de filles<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img809.imageshack.us/img809/6129/123eej.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 316px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img809.imageshack.us/img809/6129/123eej.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png" alt="" border="0" /></a>Gracieuse, une jeune femme au caractère bien trempé, passionnée par les chevaux, se fait engager comme palefrenière dans un haras de dressage. Dirigée par une femme autoritaire qui exploite un entraineur allemand de grande renommée, Gracieuse ne veut bientôt qu'une seule chose : remonter sur un cheval à elle.<br />Après <span style="font-style: italic;">Saint-Cyr</span> et <span style="font-style: italic;">Basse Normandie</span>, Patricia Mazuy réalise un nouveau film écrit par Simon Reggiani. Installant son intrigue dans la dure loi du monde équestre, la réalisatrice signe un film plutôt singulier : aéré dans ses plans larges (quoi qu'un peu redondants dans les travellings), porté par un personnage déterminé et antipathique, <span style="font-style: italic;">Sport de filles</span> ne s'installe dans aucun sentier battu, ni même dans celui d'une forme télévisuelle. La liberté de la mise en scène se ressent à tout instant. Sans cesse dans l'exploitation de dualités (Gracieuse qui n'a de grâce que le nom, la musique rock'n roll sur un film qui ne l'est pas vraiment), Mazuy semble s'intéresser non pas à une mais plusieurs thématiques. Si l'obstination de sa protagoniste prend le pas sur toutes les autres, <span style="font-style: italic;">Sport de filles</span> décrit également de façon précise le milieu du cheval dans sa réalité économique et compétitrice, de même que <span style="font-style: italic;">Basse Normandie </span>faisait déjà flirter le cinéma avec sa dépendance financière. Un pied dans l'argent, l'autre dans l'art ; en exploitant le dressage équestre déjà cinégénique par essence, Mazuy semble vouloir aller au-delà du « film de chevaux », en captivant autant les amateurs que les néophytes.<br />Malgré une presse dithyrambique pour une partie, c'est chose plus ou moins réussie : assez low cost dans sa mise en scène, le film brille surtout grâce à quelques séquences magnifiques qui viennent attirer l'attention des remplaçants souvent laissés sur le gradin. Car contemplatif, le film percute réellement lorsqu'il épouse jusqu'au bout le point de vue de son héroïne, elle même caractérisée comme un cheval incontrôlable. Sorte de pirate accompagné de musique rock, à la conquête de la gloire, c'est lorsque Gracieuse (Marina Hands, convaincante) emmène le film dans le western insolent qu'elle est la plus intéressante. Autrement, on peut être déçu du manque de nuances dans ce personnage au caractère de cochon, dont la passion obsessionnelle pour les chevaux reste (malheureusement ?) un mystère. C'est dommage tant la relation avec le père aurait sans doute pu raconter des choses de ce personnage. Mais on reste finalement en surface, preuve faîte avec ce personnage amoureux, pas attachant non plus et sans aucune ambition. C'est finalement Bruno Ganz, lassé jusqu'à saturation, qui crève l'écran en virtuose rabougri par une marâtre froide comme la pierre (Josiane Balasko, étonnante).<br /><span style="font-style: italic;">Sport de filles</span> est un film curieux qui ravira les amateurs de dressage dans son réalisme, pourra convaincre certainement les autres de par son originalité certaine. On est toutefois en droit de rester sur sa faim devant sa dureté platonique qui sert un drame finalement peu agréable et distant.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img802.imageshack.us/img802/7103/124xl.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img802.imageshack.us/img802/7103/124xl.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Patricia Mazuy</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Marina Hands</span>, <span style="font-weight: bold;">Bruno Ganz</span>, <span style="font-weight: bold;">Josiane Balasko</span><br />Film français | Durée : 1h41<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">25 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-84581373466524941442012-01-26T00:22:00.005+01:002012-01-26T00:42:47.656+01:00The Descendants<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img513.imageshack.us/img513/5436/121es.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 281px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img513.imageshack.us/img513/5436/121es.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>Matt King est à un tournent de sa vie. Plongée dans le coma après un accident, les derniers jours de sa femme sont comptés. Tandis qu'il se rapproche de ses deux filles Scottie, dix ans, et Alexandra, dix-sept ans, Matt apprend que sa femme le trompait et envisageait de divorcer. Il part alors à la recherche de l'amant.<br />C'est le nouveau film du réalisateur de <span style="font-style: italic;">Monsieur Schmidt</span> et <span style="font-style: italic;">Sideways</span>. Déjà récompensé à plusieurs reprises (notamment l'Oscar du meilleur scénario en 2005 pour <span style="font-style: italic;">Sideways</span>), Alexander Payne signe avec <span style="font-style: italic;">The Descendant</span> un drame doux-amer, emmené par un George Clooney épatant. Déjà sacré Meilleur film dramatique aux Golden Globes 2012 et en bonne voie pour les prochains Oscars, le film est une vraie réussite. Malgré son sujet, Payne ne s'aventure pas de manière éprouvante dans le genre du drame. En épousant la légèreté et la retenue, il évite un pathos exacerbé sans toutefois renoncer aux émotions fortes. La sobriété de la mise en scène se marie parfaitement avec ce partis pris : images léchées, souvent fixes, l'esthétisme du film s'imbibe dans la richesse du cadre hawaïen. Les quelques mouvements d'appareil sont millimétrés et frôlent parfois le beau pour le beau mais qu'importe : le réalisateur semble avoir comme principal soucis d'ancrer réellement le film dans son empreinte géologique. Magnifiquement mis en image, Hawaï et ses îles sont comme un personnage à part entière, dont la beauté apparaît comme un oxymore vulgaire au drame s'y déroulant. Mais ce drame est apaisé comme cette nature qui semble hypnotisante (magnifique séquence de la découverte du domaine de la famille), presque au repos, si bien que la colère laisse rapidement place au pardon et au deuil serein. <span style="font-style: italic;">The Descendants</span>, et c'est sans doute sa grande prouesse, ne se contente pas de provoquer la compassion du spectateur. Payne élabore avant tout le parcours d'un homme soudainement seul et face au miroir, un homme qui semble de ne pas être devenu celui qu'il aspirait être (on pense de cette même façon à Miles Raymond dans <span style="font-style: italic;">Sideways</span>) ; et qui, poussé au bilan, ouvre un peu plus les yeux sur l'hypothétique sens de sa vie. Hédoniste, surtout à hauteur d'homme, de ce fait <span style="font-style: italic;">The Descendants</span> touche beaucoup sans jamais trop appuyer. Du cri de douleur étouffé et sous-marin d'Alexandra, au premier geste affectif du grand-père perçu au travers d'une porte, le film effleure de très belles émotions, toutes en pudeur et spontanéité. « <span style="font-style: italic;">Tout arrive comme ça</span> » dira même l'amant désemparé : la vie, chez Payne, semble être d'autant plus précieuse qu'elle est mouvante, hasardeuse, dans le bon comme le mauvais.<br />Bien entendu difficile de parler du film sans évoquer son casting étoilé. Shailene Woodley, une jeune découverte à suivre certainement de près, est brillante. Mais c'est évidemment un George Clooney bouleversant qui crève la toile. Jamais dans la surenchère, tout en finesse, il donne à Matt King une sensibilité vibrante en faisant oublier ses traits de star mondiale. Il porte le repos et la sagesse qui définissent le film tout entier. Et l'emmène littéralement vers de beaux et émouvants horizons.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img209.imageshack.us/img209/1964/122qgi.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img209.imageshack.us/img209/1964/122qgi.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Alexander Payne</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">George Clooney</span>, <span style="font-weight: bold;">Shailene Woodley</span>, <span style="font-weight: bold;">Amara Miller</span><br />Film américain | Durée : 1h50<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">25 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-3942324968954231652012-01-25T00:54:00.005+01:002012-02-28T13:06:46.360+01:00Le Voyage extraordinaire (et Le Voyage dans la lune)<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img534.imageshack.us/img534/5489/119ud.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 380px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img534.imageshack.us/img534/5489/119ud.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>Les cinéphiles ne peuvent passer à côté de Georges Méliès : pionnier du cinéma fantastique et du cinéma tout entier, le prestidigitateur parisien a, plus que quiconque, innover le septième art du début du XXème siècle. Avec ses fééries, les commentateurs lui accordent nombre de découvertes : la récit fantastique au cinéma (qui contrastait alors avec le naturalisme des vues Lumière), les effets spéciaux (ce que Méliès appelait alors les « trucs »)... mais aussi et surtout l'invitation à l'évasion. Souvent plagié dans son époque, maître incontesté de plusieurs héritiers encore aujourd'hui, Georges Méliès a sans doute été le premier à divertir et faire rêver son public. Si les grandes firmes françaises le tueront économiquement à la veille de la guerre, notamment Pathé avec laquelle il signa un contrat qu'il ne pouvait honorer, et si l'homme sombra peu à peu dans le désespoir, rien enlève à son prestige.<br />Du moins, c'est ce que pense fortement Serge Bromberg, déjà restaurateur de<span style="font-style: italic;"> L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot</span>. En compagnie d'Eric Lange, les deux hommes se sont lancés dans une quête des plus passionnantes : restaurer l'unique copie couleur connue du chef d'œuvre ultime de science-fiction de Georges Méliès. <span style="font-style: italic;">Le Voyage dans la lune</span> n'avait à priori aucune version colorisée à la main. A la découverte d'une vieille bobine dégradée du film, alors bel et bien colorisée, Bromberg et Lange n'hésitent pas une seule seconde à se lancer dans un travail fastidieux de restauration.<br />Le documentaire <span style="font-style: italic;">Le Voyage extraordinaire</span> s'intéresse finalement assez peu à cette restauration, en ne s'y attardant que dans la seconde partie. La première est consacrée à un panorama pédagogique retraçant la vie du cinéaste Méliès. Croisant des archives précieuses à des commentaires de réalisateurs contemporains (notamment Jean-Pierre Jeunet ou Michel Gondry), le film suit chronologiquement le travail de Méliès et en montre toute l'ingéniosité et l'apport considérable pour le cinéma. Narré par la voix off entrainante de Bromberg, le documentaire est aussi instructif qu'attractif. Mais c'est surtout lorsque l'on s'intéresse à la restauration que le documentaire passionne : travail d'orfèvre de manipulation, innovations techniques supervisées par Tom Burton, le directeur américain de Technicolor... Le spectateur découvre et suit ce lent processus brièvement raconté (une dizaine d'années !), fait avec une passion que le documentaire communique assez bien avec son spectateur.<br />Ce travail fastidieux de rénovation sert finalement une redécouverte passionnante du <span style="font-style: italic;">Voyage sur la lune </span>de 1902. Les couleurs chatoyantes donnent encore plus de fantaisie au film. La bande-son, signée par le groupe Air, est étonnante et osée. Loin de créer un schisme anachronique, elle modernise et confère une immortalité encore plus sensible au chef d'œuvre de Méliès. Cependant, elle efface la place du bonimenteur, assez utile pour la compréhension complète du <span style="font-style: italic;">Voyage sur la lune</span> (et présent dans d'autres versions anciennes du film).<br />Présenté à l'ouverture du dernier festival de Cannes, rejoint par l'adaptation d'<span style="font-style: italic;">Hugo Cabret</span> par Martin Scorsese, ce programme alliant documentaire et œuvre restaurée est un joli trésor pour les amateurs de cinéma primitif ou bien pour les simples curieux cinéphiles avides d'histoire. Une chose est sûre, en lui rendant encore hommage, le XXIème siècle a raison de ne pas oublier le grand Georges Méliès.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img861.imageshack.us/img861/6720/120cq.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img861.imageshack.us/img861/6720/120cq.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Serge Bromberg</span> et <span style="font-weight: bold;">Éric Lange</span><br />Œuvre originale de <span style="font-weight: bold;">Georges Méliès</span><br />Film français | Durée : 1h20<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">14 Décembre 2011<br /></span><div style="text-align: right;"><span style="font-size:78%;">>> <a href="http://universcinemajeremy.blogspot.com/2011/12/hugo-cabret.html">Georges Méliès chez Martin Scorsese dans </a><a href="http://universcinemajeremy.blogspot.com/2011/12/hugo-cabret.html"><span style="font-style: italic;">Hugo Cabret</span></a></span><br /></div>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-82347414081328587032012-01-24T13:11:00.003+01:002012-01-24T13:24:20.660+01:00L'Amour dure trois ans<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img819.imageshack.us/img819/838/117xbc.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 317px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img819.imageshack.us/img819/838/117xbc.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" alt="" border="0" /></a>Première expérience à la réalisation pour Frédéric Beigbeder, qui adapte ici son propre roman éponyme. Malgré quelques bifurcations (notamment la présence du livre dans le film), l'histoire reste celle de Marc Marronnier, un critique littéraire le jour et chroniqueur mondain la nuit. Véritable homonyme assumé de Beigbeder, ce personnage essuie un divorce et écrit alors un roman sur la futilité du sentiment amoureux. Mais bientôt, il rencontre Alice, la compagne d'un cousin, pour laquelle il s'éprend dès les premiers instants. Trahisons, non-dits, marivaudages... le jeune mondain accompagne le spectateur dans sa vie banalement compliquée, dans laquelle la question de l'amour prend toute sa place et trouve peu à peu des réponses.<br />Il faut le dire, <span style="font-style: italic;">L'Amour dure trois ans</span> se regarde avec le sourire, et parfois même des rires ponctuels. Beigbeder, connu dans la sphère médiatique pour sa désinvolture presque élégante, assume totalement ici le genre de la comédie. Bon choix pour ce premier film, certes assez léger (si le ton reste familier, on s'éloigne du politiquement incorrect de <span style="font-style: italic;">99 francs</span>) mais qui évite de tomber dans la prétention que l'on pouvait craindre au départ. <span style="font-style: italic;">L'Amour dure trois ans</span> est une vraie comédie romantique qui, plus que de l'assumer, joue avec l'artificialité du genre et ce dès un générique kitsch type super 8. Le réalisateur semble avoir trouvé le bon ton, car si son film ne prétend pas être plus que ce qu'il n'est, il garde néanmoins un second degré cynique, une ironie latente ; bref, une certaine marque de fabrique que l'on ne connaissait alors qu'à l'homme de littérature et que l'on découvre agréablement au cinéma.<br />Les références pleuvent mais (heureusement) elles ne cimentent pas les bases du scénario. A la fois populaire et critique, le film de Beigbeder plaît car il sait se faire plaire : dialogues savoureux, regards caméra participatifs à la Honoré, effets « pop » avec des incrustations à la Klapisch... C'est aussi grâce à un Gaspard Proust inspiré que le réalisateur parvient à trouver ce bon ton, ce dernier ayant trouvé le compagnon de jeu parfait pour incarner ses propres névroses. Louise Bourgoin, magnifiée de la tête jusqu'aux talons (on ne verra pas ses pieds en forme de p'tit Lu) est joliment fantasmée dans sa mise en image. Les seconds rôles aussi ont la part belle de Joey Starr, de nouveau étonnant, à Valérie Lemercier.<br />Très contemporain, parfois limite dans ses effets scintillants et souvent dans la caricature (le couple du libertin et de la nymphomane...), <span style="font-style: italic;">L'Amour dure trois ans</span> reste avant tout une comédie rafraichissante, assez jouissive lorsqu'elle dépeint un milieu mondain subitement hédoniste après trois shooters mais qui s'émut réellement avec du Michel Legrand, ou lorsqu'elle divague dans ses délires décalés. Finalement, un film qu'on voudrait conseiller à ses amis.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img99.imageshack.us/img99/5435/118xfk.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img99.imageshack.us/img99/5435/118xfk.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Frédéric Beigbeder</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Gaspard Proust</span>, <span style="font-weight: bold;">Louise Bourgoin</span>, <span style="font-weight: bold;">Joey Starr</span><br />Film français | Durée : 1h38<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">18 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-58076601771858552322012-01-20T23:06:00.006+01:002012-01-20T23:31:28.203+01:00Millenium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img707.imageshack.us/img707/8509/115jd.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 298px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img707.imageshack.us/img707/8509/115jd.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>Mikael Blomkvist est journaliste pour le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il se retire du métier. Henrik Vanger, grande figure de l'industrie suédoise, fait cependant appel à lui afin d'enquêter sur la disparition de sa nièce Harriet Vanger, persuadé que cette dernière a été tuée par l'un des membres de sa famille. Dans son enquête, Blomkvist rencontre alors Lisbeth Salander, une enquêtrice hors-pair au passé déchirant. Tous deux découvrent bientôt la diabolique famille Vanger, et cherchent parmi elle l'assassin d'Harriet.<br />Après l'adaptation cinématographique danoise de Niels Arden Oplev, David Fincher fait le choix étonnant de s'attaquer lui aussi à la saga de Stieg Larsson pour une version américaine. Si l'entreprise peut surprendre voire agacer, le nom de Fincher apportait tout de même une certaine sérénité au projet. Le cinéaste américain, l'un des plus talentueux de sa génération, montre une nouvelle fois avec ce <span style="font-style: italic;">Millénium</span> l'assurance de son cinéma, singulier et redoutablement efficace. Difficile de ne pas penser à <span style="font-style: italic;">Seven</span> mais surtout à <span style="font-style: italic;">Zodiac</span> dans cette enquête tortueuse, labyrinthique, qui dans le fleuve de sa narration (2h40) ne perd jamais son suspens. Pourtant, l'exposition a étrangement du mal à prendre : outre son générique titanesque comme toujours chez Fincher, la situation peine à trouver son rythme. Le soucis de fidélité à l'œuvre originale suinte un peu sur le début du scénario qui, heureusement, masque une suite viscérale. Car, presque sans surprise, la mise en scène est virtuose. La photographie de Jeff Cronenweth est saisissante dans ses contrastes entre la froideur hivernale et l'obscurité des intérieurs. La nuit est comme un bal de phares à toute vitesse dans lequel la caméra semble sans limite (le plan embarqué en moto, la course-poursuite, les plans larges). Une nouvelle fois, le son prend tout autant d'importance que l'image. Très artificiel, sorte de plongée en apnée dans l'esprit des personnages, le travail est d'une précision remarquable (on peut penser ici à la scène de la fellation avec l'aspirateur en fond sonore, le traitement sur le montage alterné final...). Et la cerise c'est bien entendu son duo d'acteurs assez épatants, car si l'on découvre la prometteuse Rooney Mara, on en redécouvre pas moins un Daniel Craig précis et tenace.<br />Très narratif, <span style="font-style: italic;">Millénium</span> ennuiera certainement ceux qui avaient mal vécu l'expérience du <span style="font-style: italic;">Zodiac</span>. D'ailleurs, ici et là, le film traine en longueurs en se mélangeant quelques fois les pinceaux dans la complexité de son affaire criminelle. Si l'abondance des éléments est parfois difficile à digérer, David Fincher signe cela étant un nouveau diamant policier, passionnant de noirceur, qui poursuit une filmographie obsédée par les ordres établis et les moyens de les renverser. Dans l'excentricité marginale et sexuelle de son héroïne Lisbeth Salander, le cinéaste poursuit ici une route envoûtante.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img269.imageshack.us/img269/9307/116tc.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img269.imageshack.us/img269/9307/116tc.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">David Fincher</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Daniel Craig</span>, <span style="font-weight: bold;">Rooney Mara</span>, <span style="font-weight: bold;">Christopher Plummer</span><br />Film américain | Durée : 2h38<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">18 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-15366781443387757522012-01-19T19:39:00.004+01:002012-01-19T20:00:37.056+01:00J. Edgar<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img849.imageshack.us/img849/2043/113ef.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 314px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img849.imageshack.us/img849/2043/113ef.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img718.imageshack.us/img718/3871/53823447.png" alt="" border="0" /></a>J. Edgar Hoover fut le directeur du FBI pendant près de cinquante ans. Incarnation de la justice criminelle et de l'innovation scientifique, l'homme n'est pas seulement la figure qu'il représente dans l'Histoire des Etats-Unis : Clint Eastwood s'attache pendant les deux-heures et quart du film à tracer la personnalité de cet homme, ses refoulements et ses émotions. Après son diptyque guerrier ou le parcours de Nelson Mandela dans <span style="font-style: italic;">Invinctus</span>, l'Histoire s'impose de nouveau dans la filmographie récente d'Eastwood. Le réalisateur des éternels <span style="font-style: italic;">Million Dollar Baby</span>, <span style="font-style: italic;">Sur la route de Madison</span> ou <span style="font-style: italic;">Mystic River</span> ne cesse de gagner en maturité de vie, tant en philosophie que dans œuvre. Son regard sur le passé hante de plus en plus ses films, comme le reflet de ses propres angoisses. Si le résultat n'est pas toujours à la hauteur (le dernier gros plantage d'<span style="font-style: italic;">Au-delà</span>), <span style="font-style: italic;">J. Edgar</span> impose un savoir-faire évident, presque sûr de lui-même. Photographie terne au clair-obscur saisissant, belle reconstitution historique, dialogues affinés... le biopic gage une qualité de forme indéniable. Qui dit potentiel de réalisation appelle potentiel de casting. Le point revient alors à Leornardo DiCaprio, habité par son personnage, qui, dans la finesse de son jeu, rend parfaitement hommage à la perfection du maquillage. Le film donne à raison le beau rôle à cette personnalité historique peu connue, à l'ambiguïté et à la force de caractère véritablement compatibles avec le cinéma.<br />Mais si <span style="font-style: italic;">J. Edgar</span> se regarde avec curiosité et, possiblement, admiration, ca serait certainement jouer la clémence sur la structure bancale du film, trop peu orientée et finalement peu attractive. Dustin Lance Black, le scénariste d'<span style="font-style: italic;">Harvey Milk</span>, articule le récit dans des allers-retours entre passé et présent qui donnent le tournis à défaut de trouver le bon rythme. Car malgré cette prise de risque, le schéma reste banal, et se cantonne à une écriture en flashbacks successifs. Mais il manque surtout de l'âme pour que l'initiation passionne un peu plus. Si les érudits d'Histoire se régaleront du voyage dans le temps, les non-initiés peineront à trouver leur marque et de quoi se mettre sous la dent. Le sujet est excellent mais Eastwood opte pour une sobriété hyperbolique, peu aimable, à l'esthétisme abouti mais à la froideur peu attractive. La voix-off ou les coulis de piano aux moments cruciaux ne parviennent pas à donner corps à ce film qui semble finalement fait avec talent au détriment du cœur.<br />Il y a tout de même une sensibilité pudique qui vient accompagner les meilleures séquences du film (la dispute à l'hôtel, Edgar dans la robe de sa mère devant le miroir, la mort finale) qui, en camouflant le pathos comme Hoover dissimulait ses sentiments au service de son image, donne à <span style="font-style: italic;">J. Edgar</span> une sensibilité à laquelle on ne s'attendait pas. C'est en prenant son spectateur de cours dans l'émotion qu'Eastwood parvient à tout à fait convaincre. Tout autour, reste un biopic léché beaucoup moins surprenant, qu'on aurait aimé puissant là où il ne fait qu'attiser la curiosité.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img718.imageshack.us/img718/3166/114uq.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img718.imageshack.us/img718/3166/114uq.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Clint Eastwood</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Leonardo DiCaprio</span>, <span style="font-weight: bold;">Naomi Watts</span>, <span style="font-weight: bold;">Armie Hammer</span><br />Film américain | Durée : 2h15<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">11 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-77896368335113286262012-01-11T01:46:00.006+01:002012-01-11T02:05:29.803+01:00Louise Wimmer<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img593.imageshack.us/img593/346/111qx.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 316px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img593.imageshack.us/img593/346/111qx.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" alt="" border="0" /></a>Louise Wimmer vit dans la rue, enfin plus exactement dans sa voiture. Séparée de son mari, seule, son quotidien rime entre ses ardoises au PMU, ses matinées de travail en tant que femme de chambre, et ses longues nuits froides sur les parkings. Fatiguée, elle cherche désespérément un appartement.<br />C'est le premier long-métrage de fiction du documentariste Cyril Mennegun. L'héritage du documentaire est ici évident : plongée dans la chute d'une femme socialement écartée, sans compromis ni attendrissement, Mennegun signe un premier film réussi. Comme le titre éponyme l'indique, le personnage et son actrice l'incarnent à eux tout seuls. Froide, fière, physiquement dure et peu gracieuse, Corinne Masiero est la révélation du film. Sortie tout droit du petit écran, elle crève ici le grand dans la force qu'elle parvient à véhiculer de par son corps ou son jeu facial. Le réalisateur opte pour une mise en scène naturaliste qui ne quitte jamais son héroïne. Tantôt cinquantenaire aigrie dans son travail, femme terrienne au besoin charnel chez son amant, ou adolescente libre dans une séquence de danse remarquable, le réalisateur dresse un portrait complet de son personnage. La grande qualité de <span style="font-style: italic;">Louise Wimmer</span> est de saisir uniquement l'instant présent, jusqu'à refuser d'expliquer réellement le passé. Le spectateur est ainsi basculé dans les différents états d'âme de ce personnage, souvent comme son passager de taxi. La voiture, personnage à lui tout seul, semble incarner son jumeau de route : un peu cabossée, souvent en panne, elle peine à avancer mais survit malgré tout. Car le film ne se veut pas plombant, et même si la happy-end reste minimale (un appartement au quinzième étage d'un HLM...), le réalisateur la traite comme telle, ensoleillée comme le nouveau départ vers lequel Louise semble se diriger.<br />Le scénario peine quelque peu à trouver l'envergure du long-métrage. Si l'approche réaliste est privilégiée, elle se mord quelques fois la queue dans des redîtes qu'anticipent le spectateur, et vers lesquelles il peut parfois rentrer dans l'ennui. Au-delà du traitement singulier de la protagoniste qui offre agréablement une toute autre image de l'archétype féminin au cinéma, le courage du film se trouve également dans ses moments d'émotion toujours saisissants de soudaineté et de maladresse (l'avance de son ami dans la voiture, l'enlacement entre la mère et sa fille). Filmer la vie telle qu'elle est, telle qu'elle nous ressemble, un médium que connait bien Cyril Mennegun en empruntant pour la première fois la fiction. La photographie, assez belle, n'esthétise jamais à outrance. La mise en scène, sans tendre vers l'exceptionnel, parvient tout de même à attirer l'œil, notamment dans son travail d'éclairage. Car <span style="font-style: italic;">Louise Wimmer</span> reste un film après tout assez sage, qui aurait peut-être gagné en indignation (?). Mais cette femme, incroyable à défaut de ne pas être tout le temps sympathique, luttant la tête haute pour son droit le plus sacré (un toit où se loger), est incontestablement vivante dans ce film qui transpire la liberté et s'égratigne contre les incohérences de nos sociétés. Un cinéma insolent qui, un peu trop modestement, trace néanmoins une ligne de force qui sied bien à son époque.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img585.imageshack.us/img585/6523/112pf.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img585.imageshack.us/img585/6523/112pf.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Cyril Mennegun</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Corinne Masiero</span>, <span style="font-weight: bold;">Jérôme Kircher</span>, <span style="font-weight: bold;">Anne Benoit</span><br />Film français | Durée : 1h20<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">04 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-58968550810973160642012-01-09T22:54:00.003+01:002012-01-09T23:06:01.909+01:00A Dangerous Method<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img821.imageshack.us/img821/9643/109kqh.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 312px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img821.imageshack.us/img821/9643/109kqh.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>Carl Jung, psychanalyste talentueux, reçoit Sabina Spielrein dans ses bureaux, une jeune femme victime d'hystérie. Très rapidement, docteur et patiente vont tomber amoureux l'un de l'autre. Jung rencontre en même temps Sigmund Freud, son père spirituel. Si Freud voit d'abord Jung comme un potentiel successeur de la pensée psychanalytique, bientôt les deux hommes vont se brouiller en divergeant leurs convictions : Jung croit en une irrationalité dans la nature humaine et souhaite s'imposer comme guérisseur tandis que Freud propose une interprétation purement sexuelle. Au cœur du schisme qui éloigne les deux hommes, cette jeune femme terrienne qui déchaine les passions d'un Jung troublé et soumis à ses pulsions amoureuses.<br />Il n'est pas très étonnant de voir David Cronenberg dans cet exercice de reconstitution. Psychanalyse et exploration de la pensée humaine n'ont de cesse de hanter son œuvre : du film de monstre (<span style="font-style: italic;">Chromosome 3</span>, <span style="font-style: italic;">Scanners</span>) à la vision aliénée et moderne du sexe (<span style="font-style: italic;">Crash</span>) ou à la plongée dans la toile des traumatismes d'enfance (<span style="font-style: italic;">Spider</span>), avec <span style="font-style: italic;">A Dangerous Method</span>, Cronenberg rentre véritablement dans le sujet par la reconstitution. Le film est l'adaptation de la pièce de Christopher Hampton (qui signe également le scénario), elle-même adaptée du roman de John Kerr. Si le sujet n'étonne guère, sa mise en place est sans doute plus singulière. Très narratif dans ses dialogues travaillés, <span style="font-style: italic;">A Dangerous Method</span> s'articule essentiellement autour de la langue, pouvoir de ses protagonistes, qui – comme Hampton l'avait parfaitement adaptée de Laclos – se rapproche du verbe des <span style="font-style: italic;">Liaisons dangereuses</span>. Ainsi, la mise en scène se repose quasi essentiellement sur le jeu de ses acteurs. Michael Fassbinder, Keira Knightley et Viggo Mortensen sont tous les trois brillants et permettent littéralement au film de trouver l'assurance dont il nécessitait. Ainsi, la mise en scène d'apparence froide ou désincarnée déplaira certainement à un public vite lassé du principe. Leçon brute d'histoire et de psychologie pour certains, cette approche cinématographique est en réalité la marque d'un retrait d'une grande intelligence, d'une sobriété qui n'a plus besoin d'aller chercher l'émotion tant elle la brasse avec une facilité déconcertante pendant l'heure et demie de film. Bavard mais assumé en tant que tel, avec <span style="font-style: italic;">A Dangerous Method</span>, Cronenberg parvient une fois de plus à surprendre son spectateur, à renouveler un cinéma ici historique mais qu'importe : le film semble avant tout une plongée dans le déséquilibre de ce docteur qui, fragilisé lui-même par les maux qu'il tente de guérir (la passion, le refoulement, cet irrationalité dont il semble si attaché) perd peu à peu de ses plumes. Le film frôle la grâce dans ses séquences où subitement la langue se tait et où l'impulsivité du geste prend le pas sur l'assurance de la parole (la première relation sexuelle, l'effondrement de Jung) et la touche tout à fait dans cette séquence de fin, merveilleuse de retenue, qui tend bel et bien le film au-delà de la précision de son sujet. Alors si l'on peut avouer préférer le cinéaste dans d'autres formes d'exercice, force est de constater la beauté discrète de cette <span style="font-style: italic;">Dangerous Method </span>qui, dans sa complexité intellectuelle, serre les liens d'un regard sur la nature humaine, tout en restant à sa taille même parmi les plus grands.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img542.imageshack.us/img542/1163/110am.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img542.imageshack.us/img542/1163/110am.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">David Cronenberg</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Keira Knightley</span>, <span style="font-weight: bold;">Michael Fassbender</span>, <span style="font-weight: bold;">Viggo Mortensen</span><br />Film anglais | Durée : 1h39<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">21 Décembre 2011</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-39509516645076334002012-01-08T20:27:00.004+01:002012-01-08T20:35:43.665+01:00La Délicatesse<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img233.imageshack.us/img233/4025/107wzx.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 315px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img233.imageshack.us/img233/4025/107wzx.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img39.imageshack.us/img39/5447/77562956.png" alt="" border="0" /></a>Nathalie est jeune, belle, amoureuse, trouve un travail. Mais la mort de son jeune mari bascule sa vie : endeuillée dans la solitude, elle retrouve peu à peu ses repères dans son cercle d'ami et son travail. Dans un moment de rêverie, elle embrasse un de ses collègues. Ce Markus, qui passe inaperçu dans l'entreprise, est pourtant loin du prototype d'homme intéressé par les charmes de la jeune femme. En compagnie de son frère Stéphane, déjà directeur de casting pour le cinéma, David Foenkinos adapte ici son propre roman éponyme, avec Audrey Tautou et François Damiens dans les rôles titres.<br />Cette comédie douce amère se laisse assez agréablement regarder. Sorte de <span style="font-style: italic;">Belle et la Bête</span> contemporain dans un Paris de nos jours, <span style="font-style: italic;">La Délicatesse</span> est un film léger sur la reconstruction affective et le hasard amoureux. L'âme du film et du livre est bien entendu cette rencontre singulière et hiérarchiquement opposée, bien portée par son duo de comédiens. Le rôle semble écrit pour Audrey Tautou, sensible et très à l'aise dans l'exercice tragi-comique qu'on lui connait déjà. La réelle surprise est en réalité celle d'un François Damiens à la gaucherie attachante, sans cesse dans la disgrâce gracieuse, qui accompagne les meilleures séquences du film. Les réalisateurs semblent avoir trouver le bon ton, empruntant parfois à la légèreté ses meilleures possibilités : d'un trajet onirique de Markus croisant sur sa route des jeunes femmes qui le charment, à un dialogue au restaurant filmé le temps d'un instant dans un aquarium, c'est lorsqu'ils communiquent leur plaisir de metteur en scène que les réalisateurs convainquent le mieux. Car bien porté par ses seconds rôles - certainement une qualité de directeur de casting – <span style="font-style: italic;">La Délicatesse</span> s'offre finalement comme un chocolat réconfortant proprement emballé.<br />Proprement à défaut de l'être moins. Car évidemment, de ce premier essai filmique suinte ici ou là quelques failles qui viennent malheureusement nuancer la bonne appréciation du spectateur : d'une voix-off facile à des ellipses trop chapitrées dans ses effets de fondus au blanc, les réalisateurs peinent de manière générale à donner de l'épaisseur à leur scénario. Le tout s'avère un peu trop lisse et glissant pour que <span style="font-style: italic;">La Délicatesse</span> se détache tout à fait de son papier. Il faudra alors se contenter des belles émotions ponctuelles que parviennent toutefois à capter David et Stéphane Foenkinos, sur le toit de l'entreprise, sur un pont où la Tour Eiffel s'illumine soudainement... à l'image de la conclusion à la poésie quasi bergmanienne dans <span style="font-style: italic;">Les Fleurs sauvages</span>, qui ferait regretter que l'ensemble n'ait pas tendu dans ce même sens. Pour un premier essai, le résultat de ce film avant tout populaire reste toutefois de bonne facture.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img600.imageshack.us/img600/5754/108ck.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img600.imageshack.us/img600/5754/108ck.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">David</span> et <span style="font-weight: bold;">Stéphane Foenkinos</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Audrey Tautou</span>, <span style="font-weight: bold;">François Damiens</span>, <span style="font-weight: bold;">Bruno Todeschini</span><br />Film français | Durée : 1h48<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">21 Décembre 2011</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3945447682035115159.post-31555582346990929072012-01-06T22:36:00.004+01:002012-01-06T23:14:08.132+01:00Take Shelter<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img696.imageshack.us/img696/5042/105er.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 477px; display: block; height: 277px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img696.imageshack.us/img696/5042/105er.jpg" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 75px; height: 14px;" src="http://img515.imageshack.us/img515/3176/34205052.png" alt="" border="0" /></a>Récompensé à Cannes et à Deauville,<span style="font-style: italic;"> Take Shelter</span> est le premier grand rendez-vous cinématographique de l'année. On y suit ce père de famille attachant, Curtis, et le quotidien de sa petite famille. Avec Samantha son épouse et Hannah leur fille sourde et muette, ces derniers vivent tant bien que mal avec le handicap et une crise financière qui ne facilite pas la tâche des classes moyennes. Mais tout commence à basculer lorsque Curtis a d'étranges visions apocalyptiques. Un puissant pressentiment l'envahit alors et l'isole bientôt des siens : Curtis est convaincu qu'une énorme tempête approche et met en péril la vie de tous.<br />C'est le deuxième long-métrage de Jeff Nichols, un réalisateur peu connu qui risque sans doute de se construire ici une certaine notoriété.<span style="font-style: italic;"> Take Shelter</span> est une vraie réussite de genre, surprenante d'audace. En s'intéressant à la fin du monde - un sujet leitmotiv du cinéma et désormais d'actualité ces derniers temps - le réalisateur-scénariste prend à contre-courant son spectateur. Aussi éloigné que possible du traitement des blockbusters, Nichols utilise ici la paranoïa apocalyptique comme une toile de fond, et non plus comme un sujet spectaculaire. Résultat : <span style="font-style: italic;">Take Shelter</span> s'offre moins comme un film de spectacle qu'une chronique familiale à hauteur d'homme qui, et c'est là sa grande force, semble convaincue de sa propre approche. Le réalisateur persiste et signe dans son jusqu'au-boutisme périlleux qui l'amène pendant tout le film à ne jamais quitter le point de vue de son personnage à la névrose en crescendo ; ceci jusqu'au délire d'esprit dont le spectateur est le seul réel témoin (très loin des psychologues peu concernés). Si la mise en scène est sûre d'elle-même c'est parce qu'elle ne tente jamais de faire attraction en impressionnant d'une quelconque manière : les visions rêvées ou hallucinées sont moins des chocs que des contemplations terrorisantes, à la fois magnifiques et sans cesse ambigües. Une des plus belles séquences s'arrête longuement avec un Curtis observant l'orage au loin, alors qu'il s'est arrêté sur le bord de la route : « <span style="font-style: italic;">Suis-je le seul à voir ça ?</span> ». Dans ce balai d'éclairs menaçants c'est la question qui hante tout le film et qui, assez incroyablement, ne semble pas trouver de réponse. Le final, aussi ambigu que libérateur pour le spectateur (la résolution psychiatrique n'est pas suffisante), donne au point final de <span style="font-style: italic;">Take Shelter</span> un sentiment de non-dit qui hante encore après le générique.<br />En allégeant au mieux sa mise en scène, Nichols parvient aussi à capter superbement le jeu des acteurs. Michael Shannon, de plus en plus emprisonné dans le cadre, signe une interprétation incroyable de claustrophobie tandis que Jessica Chastain, la muse de Malick dans <span style="font-style: italic;">The Tree of Life</span>, confirme son talent à fleur de peau. Ils sont le cœur de ce film envoûtant qui raconte beaucoup de choses au-delà de son sujet (la famille, la fragilité humaine, ses peurs primaires) tout en se moulant dans un mystère discret. Un réalisateur à suivre, tant ce <span style="font-style: italic;">Take Shelter</span> étonne de par son charisme et sa simplicité de forme, comme un plume qui en pèserait des tonnes.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img9.imageshack.us/img9/3089/106ho.jpg"><img style="margin: 0pt 10pt 10px 10px; width: 80px; float: left; height: 107px; cursor: pointer;" alt="" src="http://img9.imageshack.us/img9/3089/106ho.jpg" border="0" /></a><br />Réalisé par <span style="font-weight: bold;">Jeff Nichols</span><br />Avec <span style="font-weight: bold;">Michael Shannon</span>, <span style="font-weight: bold;">Jessica Chastain</span>, <span style="font-weight: bold;">Tova Stewart</span><br />Film américain | Durée : 2h00<br />Date de sortie en France : <span style="font-style: italic;">04 Janvier 2012</span><span style="font-style: italic;"></span>Jérémyhttp://www.blogger.com/profile/11993894197574589356noreply@blogger.com9