Habitué aux films musclés - Glory, qui révélera Denzel Washington, Légendes d'automne, A l'épreuve du feu, Le Dernier samouraï ou le récent et magnifique Blood Diamond - Edward Zwick revient à la comédie romantique laissée depuis son premier film, A propos d'hier soir. Malheureusement, on aurait sans doute préféré qu'il ne tourne pas la tête vers le passé... En fin de compte, Love, et autres drogues ne trahit personne. Si le film semblait en apparence sans intérêt sinon celui porté par ses acteurs protagonistes, et bien la bande-annonce était tout à fait transparente. Le scénario se construit autour de la rencontre entre Jamie (jeune commercial redoutable, sexy et prédateur) et Maggie (jeune femme atteinte d'une maladie chronique précoce qui profite de l'instant au jour le jour). D'abord sexuelle, la relation des deux tourtereaux tombent petit à petit dans l'amour. Or, c'est interdit pour Jamie, qui veut se taper le plus de filles possible, et pour Maggie, qui ne veut pas créer de liens du fait de l'incertitude de sa maladie... Bref, le drame. Et ce n'est pas tant ironique. Le plus gros défaut de Love, et autres drogues est d'avoir approché la comédie de façon maladroite. Évidemment, il n'y a pas moyen plus efficace d'aborder un thème, aussi difficile soit-il, en l'allégeant par le rire. La réussite d'I Love you Phillip Morris, véritable plaidoyer contre l'homophobie, l'avait merveilleusement montré l'année dernière. Mais ici, autant dire qu'Edward Zwick se mêle un peu les pinceaux. Ainsi, la maladie ne semble que secondaire, un arrière-plan inutile dans le but de prétendre à une originalité qui serait, certes, bienvenue dans le genre de la comédie romantique. Raté, le film tombe dans un pathos sucré en abondance déjà vu et hors-sujet. Le moment le plus intéressant, et le plus réaliste du film est lorsque Jamie baisse les bras, se rendant (enfin !) compte que Maggie est malade. L'identification fonctionne, et même dérange. De façon logique, Jamie part pour en fait mieux revenir et ceci dans un final pathétique qui oblige nos deux acteurs à pleurer en composition, et au compositeur d'alourdir l'ambiance. C'est dommage, car Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway sont deux jeunes acteurs talentueux, et Le Secret de Brokeback Mountain avait déjà prouvé que le feeling passait très bien.
On retiendra quelques temps de Love, et autres drogues ces séquences de drague avec Jamie, les déboires avec son frère, mais sûrement pas toutes celles où l'émotion et la critique de l'industrie pharmaceutique (et des docteurs pervers...) ne trouvent jamais leur équilibre. Ça pourra certainement émouvoir quelques spectatrices passionnées, les autres n'y verront qu'un moyen gâché et pas si drôle que ça d'approcher un thème complexe et sensible.
Réalisé par Edward Zwick
Avec Jake Gyllenhaal, Anne Hathaway, Oliver Platt
Film américain | Durée : 1h52
Date de sortie en France : 29 Décembre 2010
5 janvier 2011
Love, et autres drogues
22:40
Jérémy
13 avis gentiment partagé(s):
Ah toi aussi tu l'as vu!
Guère engageant car trop conventionnel...
Effectivement très classique, et j'ai été d'autant plus déçu que je m'attendais au moins à rire, mais le film part rapidement plus du côté du drame ennuyeux. Après en tant que pharmacien, je me suis amusé des références et des critiques du monde pharmaceutique.
J'ai été très déçu parce qu'il y avait matière à une très bon film, en mélant comédie romantique et dénonciation des laboratoires préférant faire du fric que de soigner les gens. Pour autant, pas nul, mais pas terrible parce que justemlent passant à côté de quelque chose de grandiose.
Flow : Conventionnel, ok.
Squizzz : Le côté dramatique est pesant c'est vrai. Le film aurait mérité à jouer pour de vrai la carte de l'humour et de la dérision.
Bob Morane : "Quelque chose de grandiose" j'en sais trop rien... le projet est initialement très connoté film à l'eau de rose de fin d'année. Mais peut-être un film mieux appréhendé et moins codifié.
J'aimerai bien que quelqu'un qui a apprécié le film se fasse entendre. Vous êtes tous d'accord, c'est pas drôle !
A un moment, je voulais voir ce film mais je n'ai vraiment pas envie de claquer de l'argent là dedans et pourtant j'adore Jake Gyllenhaal *-*. Mais, je suis forte et j'attendrai pour voir ce film qui n'a pas l'air non plus super intéressant.
En plus pour les fans de Gyllenhaal, ils n'ont pas négligé les plans sur différentes parties de son corps (pour Hathaway aussi d'ailleurs)... Vas-tu résister ? ^^
En tout cas je vois pas d'autres motivations !
Oui oui, je résisterai, je ne suis pas entièrement dicté par mes hormones. Je le verrai sans doute (c'est bien ça le pire) mais je sauvegarde mon argent pour les bons films =P ou du moins les films qui me semblent vraiment bon ou fun, ou pas mal ou... mais pas celui-ci.
En plus il est "so 2010", vive 2011 !
Voit-on convenablement les nibards d'Hathaway ?
Silice : Oui, autant se plonger direct dans 2011 plutôt que se laisser un arrière goût amer !
Félix : Euh... oui il me semble, je suis peut-être moins intéressé que toi pour avoir scruté le présence ou non de la poitrine d'Hathaway lol . En tout cas, y'a des séquences "assez" physique pour une comédie romantique américaine (sans aller jusqu'à l'osé tout de même...)
Bah, pas un grand film, non mais un bon moment pour ma part pour des raisons purement esthétiques ;-) (je t'ai rajouté dans mes liens favoris car ton blog est une belle découverte). Marco.
Hehe je l'ai vu =P. Bon ok, c'est pas mal mais pas grandiose loin de là...
Vraiment dispensable. Je te déconseil également Sex Friends, qui est aussi assez vain dans son genre.
Marcozeblog : T'es un veinard ! Moi je me suis fait chier. Et même la personne qui m'accompagnait, pourtant friande de ce genre de films.
Silice : Très loin !
2flicsamiami : J'ai hésité pour Portman, comme tout mec qui se respecte. Mais mon entourage n'étant pas motiver, hors de question de voir ce genre de films seul !
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