24 juillet 2010

Inception

Après avoir révolutionné la saga Batman avec un Dark Knight qui hantera encore pour longtemps le genre du super-héros, Christopher Nolan revient derrière la caméra et surtout reprend sa machine à écrire qu'il avait laissé depuis Following, son premier film. Le réalisateur était attendu au tournant : avec Inception la satisfaction est plus qu'accomplie.
A la lecture, l'intrigue est surréaliste : les rêves, révélateurs figuratifs de notre subconscient, réflexions de nos secrets les plus enfouis, sont accessibles à d'autres. Ils sont mêmes contrôlables, d'où l'inception, c'est à dire la capacité d'enregistrer une idée dans un esprit en état de sommeil. C'est ce que Cobb entouré de son équipe doit infliger à un individu pour qu'enfin, il puisse retrouver sa liberté et retourner auprès de ses enfants.
Des notes graves du grand orchestre de Zimmer, un rivage et Dicaprio échoué. Décousu, l'exposition met d'emblée le spectateur dans l'atmosphère du film. Déconstruit à la Memento, complexe et d'une incroyable intelligence, Inception se révèle rapidement comme un film d'action au suspens haletant et d'une dimension humaine d'une profondeur rare dans un tel genre. Cobb est le meilleur "voleur de rêves" qui soit mais il cache une faiblesse qui le détruit : le souvenir de sa femme, décédée, qui ne cesse de le hanter et de le menacer. Regrets, culpabilité, manque... DiCaprio signe ici l'un de ses plus beaux rôles tant ce dernier est finement écrit et dévoile parfaitement l'humanité dans toute sa faiblesse et sa beauté. Les émotions ne cessent de croiser l'adrénaline des séquences d'action merveilleusement orchestrées et esthétiques. Ne cherchez pas plus loin : le film d'action prodige de l'été est là, et se déroule essentiellement dans l'espace réduit de notre cerveau. Ajoutez une technique irréprochable et un casting efficace, vous n'aurez plus aucune raison de passer à côté car Inception est bien l'œuvre la plus aboutie d'un cinéaste qui a définitivement trouvé son univers propre. Une véritable claque.


Réalisé par Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, Ellen Page
Film américain | Durée : 2h28
Date de sortie en France : 21 Juillet 2010

22 avis gentiment partagé(s):

Chris a dit…

Je n'ai pas encore vu inception, mais j'irai. J'ai un peu peur d'être déçu, on verra ... Merci pour tes commentaires sur mon blog, cela fait toujours plaisir de savoir qu'on n'écrit pas dans le vide inter-sidéral !Bientôt en congé 4 semaines, mon blog va marquer une petite pause.

Polichinell a dit…

Merci pour cette belle critique Jérèm... un pur chef-d'œuvre. <3
A voir de toute urgence pour ceux qui ne l'ont pas encore fait ;)

Squizzz a dit…

Totalement d'accord avec ta critique. J'ai vu "Inception" en IMAX, il en est d'autant plus époustouflant. Mais là où je me suis laissé surprendre c'est par la dimension intimiste que Nolan a su développer dans son film. Finalement "Inception" est avant tout une plongée dans l'esprit torturé d'un homme déchiré par l'amour de sa vie. Rayon comédiens, il ne faut pas oublier Marion Cotillard, Ellen Page et Cillian Murphy qui signent trois magnifiques seconds rôles.

Jérémy a dit…

Chris : J'attendrai un article de ta part pour voir ce que tu en auras pensé si tu vas le voir :)

Pol' : Héhé, bah ouais, d'accord avec toi ^^ .

Squizzz : J'ai pu voir le film en Imax aussi. C'est un peu comme passer du DVD au Blue-ray, mais au cinéma. C'est assez impressionnant à la fois au niveau de l'image (la qualité époustouflante des détails et le rendu des couleurs) et du son (ça patate grave quoi). Et oui, le casting est un petit cadeau. Les trois acteurs que tu cites font partie de mes préférés. Et je trouve que le film équilibre bien la balance car si DiCaprio est le personnage principal, tous les autres acteurs ont une réelle importance.

gabriel a dit…

Content de voir ton blog reprendre du service (faut que je le remette dans ma liste de blogs^^).

Inception est proche de la perfection. D'une complexité et d'une intensité rare. La mise en scène, le montage deviennent une marque de fabrique de Nolan mais force est de constater que ça fonctionne du tonnerre.

Vertigineux.

Jérémy a dit…

"Vertigineux", l'adjectif correspond parfaitement oui.
(Je me refait une petite liste aussi, j'ai pas oublié le tien ^^)

Christophe a dit…

Christopher Nolan prétend avec Inception plonger le spectateur dans l'univers des rêves. En fait, il ne nous propose qu'un banal blockbuster, qui cache derrière un déluge visuel et pyrotechnique assomant, ponctué par la composition d'un Hans Zimmer toujours moins délicat qu'une batterie de katiouchas (Dieu qu'elle est loin la partition de Gladiator !), les failles d'un scénario confus. Il est d'ailleurs difficile de garder son sérieux en écoutant les explications abracadabrantesques supposées nous faire accroire à l'extraction et à l'inception. Il eût mieux valu laisser ces éléments dans le flou !

Il est également fâcheux que cette immersion dans le domaine des songes ait un objectif aussi prosaïque que celui de défendre les intérêts d'un homme d'affaires avide. Mais ce trait est sans doute symptomatique de notre époque, dont la seule valeur semble être l'argent et le profit. Un tel projet, traité avec plus de finesse et d'intelligence, aurait pourtant pu être l'occasion d'une illustration poétique de l'espace onirique. On ne peut que regretter que ce sujet n'ait pas été abordé par un cinéaste plus inspiré, comme Tim Burton, par exemple...

Reste cependant quelques trouvailles visuelles intéressantes (mais c'est le moins que l'on puisse attendre d'un film bénéficiant d'un tel budget !) et les interprétations de Leonardo DiCaprio (assez proche du personnage qu'il incarne dans Shutter island) et d'Ellen Page, dont le naturel et la fraîcheur éclaire Inception. Marion Cotillard n'apparaît malheureusement que ponctuellement, et est souvent associée, de manière assez grotesque, à la chanson de Piaf, Rien de rien. La Môme risque de la poursuivre longtemps...

Inception est donc un spectacle assez vain et prétentieux, à la limite de l'ennui, qui fait regretter l'excellent The dark knight, du même réalisateur...

Jérémy a dit…

Merci d'exprimer ton avis ici Chirstophe : )

Bon, à la lecture de ma critique je pense que tu sais déjà que mon avis s'oppose au tien.
Je vais essayer d'argumenter selon mon point de vue les points que tu cites.

Pour moi les explications "abracadabrantes" comme tu le dis, le sont bel et bien, mais elles m'ont fait plutôt sourire. Je trouve que Nolan joue avec l'énormité de son intrigue qui est - rien ne sert de le renier ! - complètement tirée par les cheveux. La meilleure citation vient d'Ellen Page à la fin, avant que Cobb retrouve sa femme dans leur monde. C'est certainement une des tirades les moins compréhensibles que j'ai jamais entendu dans un film ! 'Matrix' jouait déjà sur ce point. Pour moi, je le vois comme un jeu scénaristique et non pas comme un point négligé et donc erroné.

Le lien Cotillard - 'La Môme' est en effet bien présent. Dommage ? Bof. Après avoir joué dans le film de Michael Mann que j'ai adoré ou après sa collaboration précédente avec Burton, je me fais pas de soucis pour la carrière américaine de l'actrice. Alors oui, il y a peut-être du redondant dans le souvenir de cette musique. Mais je trouve le détail minimaliste (et rappelons que Nolan a pensé a bien d'autres actrices avant Cotillard tout en ayant déjà l'envie d'intégrer Piaf dans son film).

Sur l'intrigue même que tu trouves douteuse - tu parles d'une valorisation de l'argent et du profit - je suis en total désaccord. Et c'est pour moi l'un des points forts du film. Car si ce dernier donne l'impression de commencer de cette manière, on se rend compte qu'il s'agit plus du combat intérieur d'un fils contre la vérité de son père défunt en parallèle d'un autre combat qui est celui de Cobb. L'origine seule est véreuse : mais finalement le personnage qui est à l'origine de la commande disparait à la fin, Nolan s'en débarrassant par sa mise en scène. En fait, il est un artifice, pas un réel personnage.

La musique c'est toujours le même problème. Les débats bifurquent souvent autour d'une divergence de goûts très subjectifs. Pour moi, elle ne vient pas trop appuyer l'action ou l'émotion. Je l'ai trouvé bien dans la mesure où je ne l'ai pas vraiment entendu, la trouvant naturelle et bien amenée.

Quant à garder des idées dans le flou, j'ai déjà eu ce débat sur un autre blog... Pour moi, il s'agit d'un blockbuster qui doit répondre aux exigences d'un grand nombre de spectateurs. Nolan n'est pas dans la même logique et à la quête de la même forme qu'un Lynch par exemple. Nolan croit en un cinéma populaire, mais complexe, qui puisse amener réflexion.
Tu aimes 'The Dark Knight', je l'adore aussi. Pour moi 'Inception' est aussi bon (voir meilleur) par le fait que Nolan parvienne - à mon sens - à atteindre cet objectif qui est un vrai pari de cinéma.

J'espère avoir été clair Chirstophe ! : )

Christophe a dit…

Intéressant débat ! Cela ne me fait pas évoluer dans ma perception du film, si ce n'est sur le rapport père-fils, que j'ai un peu négligé, sans doute un peu trop assommé par la pyrotechnie des différents niveaux... En tout cas, bravo pour ton blog... Viens faire un tour sur le mien... Je pense que tu devrais pouvoir y accéder un cliquant sur mon prénom ! A +

Christophe a dit…

Un dernier mot ! Je pense que je vois un peu trop de films (déjà 75 cette année, pour ne citer que ceux que j'ai vus en salle, et plus de 130 l'année dernière...). J'ai tendance à devenir difficile et à en demander toujours plus...

Jérémy a dit…

Heureusement que l'on arrive pas à se mettre tous d'accord, ca serait triste ! Mais oui, le débat intéressant !
Puis c'est vrai que plus on voit de films, plus on devient exigeant par comparaison. Culture et exigence sont très liées, c'est certain.

Merci à toi, n'hésite pas à t'exprimer, j'en ferai de même sur le tien que j'ai déjà visité : )

Christophe a dit…

Merci pour ta visite et pour avoir mis le lien vers mon blog ! Je vais ajouter le tien sur ma page !

Squizzz a dit…

Je m’immisce un petit peu dans votre conversation, mais bon j’ai bien envie d’alimenter le débat !

Christophe je te trouve un peu dur quand tu dis que c’est un « banal blockbuster ». Oui c’est un blockbuster et Nolan le veut comme tel. Comme le dit Jérémy, il veut toucher le plus grand nombre, et ne veut au final que nous divertir. Nolan ne cherche nullement une réflexion profonde, et d’ailleurs sous son apparence « complexe », le scénario reste très abordable, tout du moins dans ses grandes lignes. Nolan assume son blockbuster, ses codes, ses clichés, mais sa réussite tient dans la façon originale, inspirée et subtile dont il traite son sujet.
Par contre, il est vrai que je m’attendais à un univers plus poétique, à partir du moment où le film traite des rêves. Nolan choisit un monde plus sombre et violent, finalement c’est peut-être plus original, et surtout cela colle plus aux tourments qui animent Cobb. Et puis, il fallait bien offrir un peu d’action !
Concernant le personnage du cupide homme d’affaire, ce n’est qu’un point de départ, qu’un prétexte à l’action, dont Nolan se fout un peu (ses motivations ne sont pas clairement expliquées). Et comme le fait remarquer Jérémy, il s’en débarrasse à la fin (la morale est sauve…) et fait évoluer son propos vers une intéressante relation père/fils.

Et pour finir, le nombre de films vu en salle ne joue pas tant que les goûts personnels (enfin je ne vous apprend rien là). J’ai vu plus de 60 films en salle cette année, et je classe « Inception » dans les meilleurs, ou alors c’est que j’ai pas vu les bons, et faut me dire ceux que j’ai loupés ! ;)

PS : merci aussi pour ton lien, Jérémy

Christophe a dit…

Si tu veux aller sur mon blog (les premières critiques mises en ligne sont très courtes, car je voulais rattraper mon retard sur le début d'année), tu verras ceux que j'ai aimés. En gros, pour le premier semestre, j'ai préféré Lola, L'illusionniste, Breathless, Ajami, Bright star, Rabia, Les secrets, Greenberg, Alice au pays des merveilles et Shutter island. L'année dernière, j'ai beaucoup aimé Le ruban blanc, tetro, departures, Morse, Still walking, Gran torino, The chaser, A propos d'Elly, Thirst et Che. Quant aux classiques, mon goût vers La grande illusion, La ruée vers l'or, L'aurore, La nuit du chasseur, Les lumières de la ville,Tabou, Citizen Kane, Le Guépard, Les raisins de la colère et les Nibelungen. Ma péréfrence va très clairement au cinéma classique, et plus spécialement muet, avec une admiration très particulière pour le cinéaste Murnau. Mais j'ai des goûts très variés, puisque j'ai aussi aimé cette année Toy story 3 ou Fantastic Mr Fox, par exemple.L'intérêt que l'on porte à un film est effectivement d'abord une question de goût, de sensibilité. Mais ensuite, quand on en voit beaucoup (ce qui est mon cas, car j'achète pas mal de DVD et je suis abonné à TCM, CinéClassic et CinéClub et j'enregistre tous les muets passant sur Arte ou au cinéma de Minuit), d'une part le niveau d'exigence s'élève (quelque soit les goûts) et par comparaison, on a tendance à être plus sévère avec des oeuvres moins exigeantes, faites seulement pour distraire... Voilà...

Concernant Inception, je reste sur ma position. Et même si le seul objectif était de nous distraire, je considère qu'on peut le faire d'une manière plus subtil... Mais ce n'est que mon opinion, qui n'est de toute évidence pas partagé par grand nombre même par la critique professionnelle. Mais j'assume... De la même façon que j'aime Alice au pays des merveilles, que beaucoup de spectateurs (même parmi les fans de Burton) ont rejeté. Ce n'est pas une volonté de me distinguer. C'est juste l'envie d'être sincère... Or, j'ai parfois le sentiment que certains (cela ne concerne pas les personnes s'exprimant sur ce site) reprennent à leur compte les critiques les plus répandues. Cela a été d'autant plus flagrant pour Alice. Il a suffi que quelques professionnelles évoque le lien avec Disney pour que tout le monde affirme que Burton avait vendu son âme au diable... C'est oublier que Burton est très lié à Disney depuis le début de sa carrière, puisque c'est dans ce studio qu'il a débuté sa carrière...

En consultant ton blog, je me rends compte qu'on a vu pas mal de films identiques... Je vais mettre ton lien sur mon site... Pour ma part, j'ai en projet un blog sur les actrices et sur le cniéma muet, mais comme je ne fais pas que cela, j'ai un peu de mal... A +

Squizzz a dit…

J’ai fait un petit (grand en fait) tour sur ton blog et lu un certain nombre de critiques. Certaines fois nos goût convergent en « mal » (Tamara Drewe, Splice, Iron Man 2, Les chèvres du Pentagone…) ou « en bien » (Bright Star, The Ghost Writer, Invictus, Eyes of War, Petits meurtres à l’anglaise, L’assassin habite au 21, Green Zone…), parfois ils divergent (L’illusionniste, Two lovers, ou Soul Kitchen ne sont pas à mon goût, Kick-Ass, L’arnacœur, ou Gainsbourg sont dans mon top 10).
Je n’ai pas un type de cinéma préféré, je peux adorer un film populaire comme un film d’auteur, l’important c’est que le film me parle, que ce soit en me divertissant, en me touchant ou en me faisant réfléchir. J’avoue manquer de culture concernant les classiques du cinéma. Il y a quelques années, j’arrivais difficilement à aller au-delà des années 70-80, aujourd’hui je m’y intéresse mais quand on n’a que la TNT, à part Arte ou le cinéma de Minuit (que tu cites), y’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais ce n’est pas une excuse, je vais parfaire ma connaissance cinématographique, c’est décidé !
Et continue à défendre tes opinions même envers et contre tous, tant que la critique est argumentée et réfléchie, elle apporte toujours quelque chose, même à celui qui n'est pas d'accord. Et qui sait, peut-être que tu as raison, d’ici 2 ou 3 ans on aura peut-être tous oublié « Inception » (enfin je pense qu’il sera quand même logé dans un coin de ma DVDthèque…).

Christophe a dit…

Merci pour ton passage et pour m'avoir référencé ! J'ai mis une note à ton site, qui n'en avait pas encore. Je t'ai envoyé deux mails, avec des listes de mes films préférés. J'espère que cela passera, car c'est assez long... A +

Squizzz a dit…

Merci pour les 4 étoiles, ça fait classe sur mon blog, lol. Les mails sont passés, j'y jette un coup d'œil.

ptiterigolotte a dit…

J'ai pas lu tous les commentaires (car y'en a pas mal tout de même ! ^^) mais en tout cas, je peux dire qu'Inception m'a marqué, j'en rêve la nuit... je dis souvent dans mes rêves : tiens c'est comme dans Inception : je rêve dans mon rêve, et là je me réveille... (enfin bref) Le film de l'été !!! Acteurs, scénario, musique : parfait !

Fri a dit…

J'ai adoré Inception malgré quelques petits défauts. Nolan a quand même le mérite de créer un scénario et un univers original, bien qu'inspiré d'autres films, pour ce blockbuster. Aucun rôle n'est mis de côté ils ont tous une importance, les acteurs sont au top et les scènes d'action réussies.
J'ai lu votre "débat" dans les commentaires et je conçois qu'on puisse ne pas adhérer au film, tous les goûts sont dans la nature. Par contre concernant la fameuse chanson de Piaf, tu as raison Jérémy, elle était choisie avant que Cotillard ne soit associée au projet. Nolan a dit qu'il a pensé à en changer après mais finalement il est revenu sur son 1er choix.

Chippily a dit…

Que dire de plus ? J'ai beaucoup aimé "Inception", mais c'est vrai que je ne l'ai pas trouvé parfait : j'aurais aimé que la psychologie des personnages soit un peu plus approfondie, que la "clef" de la relation entre Cobb et sa femme ne soit pas aussi facile à trouver, et pour ce qui est de la musique, j'avais parfois l'impression d'avoir un cargo klaxonnant à mes côtés ^^ Malgré tout, j'ai passé un super moment devant ce film (j'imagine ce que ça a du être en Imax... Petits chanceux, va !)et il a au moins le mérite de faire beaucoup parler de lui, en mal comme en bien ;)

Jérémy a dit…

Christophe et Squiz, votre enthousiasme fait du bien à lire :) .

Ptiterigolotte : Je vois que tu as été charmé. Hé bien, bienvenue au club ^^ .

Fri : Peut-être que je verrai les défauts après coup, une fois en DVD. Je ne l'ai vu qu'un cinéma, et j'ai été plongé à chaque fois dedans. Sans doute que de le revoir dans quelques temps m'aidera à prendre un peu de recul ? En attendant, je rejoins parfaitement les qualités que tu énumères.

Chippily : En ce qui concerne la psychologie des personnages, je trouve que d'y insister davantage aurait donné au film des airs de faux blockbuster, ce que Nolan ne cherche en aucun cas à faire. A lui tout seul, le personnage de Cobb est passionnant dans sa psychologie. Le lien avec le personnage de Page aussi (la plus jeune mais l'unique femme du groupe à pouvoir le percer). Par contre, dans ton commentaire sur la critique de Fri, tu m'as fait un peu réfléchir sur le lien entre Cobb et son fidèle compagnon que tu trouvais trop peu appuyé. Là, c'est vrai, que sans doute, Nolan aurait du apporter un peu plus d'humain dans ce rapport... A voir !
Pour la musique, j'y ait réfléchit particulièrement à la deuxième vision au cinéma, ayant déjà lu des critiques après la première. Mais je l'ai trouvé très bien, entrainante, jamais trop présente dans l'émotion, et grave comme il faut au bon moment.
Et oui, pour l'IMAX, si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas tous ! J'ai vraiment adoré, surtout devant ce film évidemment.

Christophe a dit…

Désolé de revenir encore une fois sur ce sujet. Mais étant l'un des rares spectateurs à avoir critiqué ce film, j'aimerais te livrer ces réflexions parues dans le numéro de septembre des Cahiers du cinéma (revue cinématographique de référence !), sorti aujourd'hui :

C'est le caractère régulièrement décevant et régressif des propositions de Nolan par rapport à ces prédécesseurs qui emporte le sentiment d'une impuissance, d'autant plus fort qu'il les cite et pille à tour de bras - il n'y a qu'à voir la machine permettant aux personnages de rentrer dans le rêve partagé, version refroidie du pod organico-sexuel d'eXistenZ ; ou la chambre finale dans laquelle l'héritier de l'empire industriel, sujet de l'inception, assiste à la mort de son père, reformulation psychologisante de la chambre métaphysique de 2001, l'odysée de l'espace. Ni Kubrick, ni Cronenberg, ni même Cameron, Nolan n'est encore qu'un petit maître, il n'est pas inutile de le dire si l'on considère l'accueil dithyrambique de la quasi-totalité de la presse de cet été (...).

Nolan gâche sa belle idée en voulant jouer, au sens propre, sur trop de tableaux. L'alternance des rêves est aussi une alternance des genres, ça n'est pas l'imagerie onirique qui est au rendez-vous, mais l'imagerie hollywoodienne. Le pire est l'avant-dernier niveau, le bunker dans la neige, qui lorgne ostensiblement vers le jeu vidéo (le très populaire Modern warfare, par exemple). Est-ce donc à cela que servaient les niveaux ? Il faut un peu de patience et de bonne volonté pour comprendre que les mondes d'Inception ont autant à voir avec les rêves qu'avec les plateformes virtuelles...

Je me sens moins isolé ! A +

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